La lutte contre le moustique Aedes, vecteur du Zika grandit dans la région

Édité par Tania Hernández
2016-02-22 14:50:23

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Par Guillermo Alvarado

Face à la progression rapide du virus Zika dans notre région et son possible lien avec de graves troubles génétiques et neurologiques, plusieurs pays, dont Cuba, renforcent la lutte contre le vecteur de cette maladie, le moustique Aedes, agent transmetteur aussi de la dengue et de la chikungunya.

Au Brésil, l'un des pays les plus affectés, 40% des foyers et des entités ont été assainis, ce qui revient à 27 millions 400 000 logements, commerces, industries et d'autres installations publiques.

Le Docteur Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation Mondiale de la Santé, l'OMS, va se rendre cette semaine au Brésil.

 

L'OMS a déclaré le Zika urgence sanitaire à niveau international, compte tenu de sa propagation rapide et de son éventuelle relation avec plusieurs cas de microcéphalie et du syndrome de Guillain-Barré, qui ont coïncidé avec l'épidémie.

La Colombie, elle aussi, vit une situation complexe. 235 arrondissements et localités sont affectés par le virus, soit une cinquième partie du territoire national. 37011 cas ont été décelés jusqu'à présent. 30 000 d'entre eux ont d'ores et déjà été confirmés et le reste est encore sous surveillance.

En moyenne, quelque 4 300 cas sont détectés en moyenne chaque semaine, notamment dans le centre et la région donnant sur la Caraïbe. Jusqu'à présent plus de 5 000 femmes enceintes ont attrapé ce virus.

 

Découvert vers la moitié du 20è siècle, les premiers cas ont été dépistés en Afrique. Il est réapparu de façon sporadique en Afrique, en Asie et en Océanie.

Ce n'est que maintenant que l'on l'associe avec la microcéphalie et le Guillain-Barré, mais selon les spécialistes, il faut du temps pour le confirmer.

À Cuba, le président Raúl Castro a appelé la population à s'impliquer et à participer dans un programme d'assainissement intense dans les lieux de travail, dans les quartiers, les foyers dans le but d'éliminer où du moins diminuer le plus possible les foyers de moustiques Aedes.

 

“ Dans l'actuelle conjoncture- signale l'appel- il est nécessaire que tous les citoyens et entités veillent au respect stricte des normes sanitaires et des mesures garantissant l'affrontement contre ce vecteur”.

 

Il n'y a pas de traitement ou vaccin contre ce virus. La meilleure façon de le prévenir est donc l'élimination des vecteurs.

Selon la Banque Mondiale, l'Amérique Latine et les Caraïbes pourraient perdre jusqu'à 3 milliards 478 millions de dollars de revenus à cause du Zika, un chiffre relativement bas, mais à condition qu'une action rapide et coordonnée à niveau internationale soit entreprise. On ne peut pas estimer les pertes qu'une baisse du tourisme dans les zones les plus affectées pourrait entraîner.

 

Quoiqu'il en soit, et même au cas où les pires pronostics ne seraient pas confirmés, il s'agit d'un défi commun qui doit être relevé avec le plus grand sérieux, guidés toujours par la phrase de notre héros qui était d'avis que la meilleure médecine n'est pas seule qui guérit mais celle qui prévient.



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