Un avertissement est lancé sur les conséquences néfastes d'un coup d'état parlementaire au Brésil

Édité par Tania Hernández
2016-04-29 15:31:33

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Par Guillermo Alvarado

Le Prix Nobel de la Paix, Adolfo Pérez Esquivel vient d'exprimer sa solidarité et son appui à la présidente du Brésil, Dilma Rousseff et il a averti sur les conséquences néfastes qu'aurait pour ce pays et pour toute la région un coup d'État parlementaire dont la phase décisive se trouve entre les mains d'une commission sénatoriale dominée par l'opposition.

« Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe au Brésil» a déclaré ce défenseur des droits humains, qui a rappelé que les objectifs des putschistes et de leurs sponsors ne se bornent pas seulement à détruire toutes les conquêtes sociales obtenues sous les gouvernements du Parti des travailleurs, mais qui veulent aussi attaquer les nouveaux modèles d'intégration qui sont construits en Amérique Latine et dans les Caraïbes.

Adolfo Pérez Esquivel a rappelé que la droite, pliée aux intérêts des États-Unis a porté un coup au Mercosur avec la destitution du président du Paraguay, ayant recours à des voies similaires à celle employées pour tenter de renverser Dilma Rousseff.

Ces forces sont arrivées à retarder indéfiniment l'entrée du Venezuela Bolivarien à ce mécanisme.

Avant, ces forces ont délogé du pouvoir au Honduras Manuel Zelaya, juste un peu après que celui-ci avait signé l'entrée de son pays à l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, l'ALBA, une initiative qui soulève une grande preoccupation dans les couloirs de Washington de par ses principes de solidarité, de coopération et de complémentation économique parmi ses membres, qui remplacent la traditionnelle concurrence et égoïsme du capitalisme.

Ce n'est pas par hasard que l'on prétend effacer un projet qui ces dernières années a permis de sortir de la pauvreté au Brésil des millions de personnes grâce à des programmes sociaux qui créent des emplois, garantissent l'accès gratuit à la santé et à l'éducation et un logement digne aux exclus de toujours.

Adolfo Pérez Esquivel, qui s'est réunie avec Dilma Rousseff et a parlé à une séance spéciale du groupe de sénateurs qui étudient la demande de destitution de la chef d'État, a mis l'accent sur ce qui arrive dans son propre pays, l'Argentine.

Là-bas, a-t-il signalé, Mauricio Macri a parlé durant sa campagne de pauvreté zéro, mais durant les 100 premiers jours de son mandat, il a créé, avec ses décisions, 1 million 400 mille nouveaux pauvres, d'après une étude de l'Université catholique Argentine.

Macri a également parlé d'honnêteté, mais lui et certains de ses ministres sont impliqués dans le scandale des Panama Papers.

Les seuls impôts qu'il a réduits ont été ceux des grandes corporations. À l'intention du peuple, il a éliminé les subventions, les emplois, il a augmenté de façon draconienne les tarifs des services publics dont le gaz, l'électricité et les transports.

Des projets de portée globale sont en jeu aussi au Brésil tels que le BRICS, formé des principales économies émergentes à l'heure actuelle: la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud et le Brésil.

Ces pays ont fait de grands efforts pour se libérer de la tyrannie du dollar étasunien dans leur commerce extérieur, ils ont créé leurs propres instruments de crédit et de mouvements financiers de telle sorte qu'ils ne dépendent pas du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale.

Il a été dit et redit qu'il n'y a pas d'arguments juridiques pour renverser Dilma Rousseff, mais les sénateurs de l'opposition et leurs patrons en font la sourde oreille. Ils sont pressés de mettre leurs mains sur les extraordinaires richesses de ce pays.

C'est pour cela, que plutôt qu'au sein d'une commission de sénateurs, le véritable champ de bataille pour défendre la démocratie devraient être les rues. Le 1er mai prochain, sera une bonne occasion pour démontrer la force du peuple. Les travailleurs du Brésil et de toute l'Amérique Latine et les Caraïbes pourront dénoncer le coup d'État et rejeter les tentatives de la droite la plus réactionnaire, de nous transformer de nouveau en arrière cour de la principale puissance impériale.

 

 



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