Miguel Diaz-Canel appelle l’ALBA-TCP à poursuivre l’œuvre de Fidel et d’Hugo Chavez

Édité par Reynaldo Henquen
2021-12-15 19:02:26

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Mardi, le 14 décembre 2021.

Chers chefs d’État et de gouvernement, chefs de délégation qui sont avec nous.

Camarade Sacha Llorenti Solíz, secrétaire exécutif de l’ALBA-TCP

 

Soyez tous les bienvenus. C’est vraiment encourageant de vous revoir personnellement. Reprendre nos rencontres face à face à La Havane est doublement encourageant. Non seulement parce que notre proximité est le signe que nous sommes en train de surmonter une crise sanitaire sans précédent, mais aussi parce que nous le faisons heureusement pour célébrer le vingtième Sommet de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA-TCP) et commémorer le dix-septième anniversaire de sa fondation par les dirigeants historiques des révolutions cubaine et bolivarienne, Fidel Castro Ruz et Hugo Rafael Chávez Frías. Aujourd’hui, nous accueillons chaleureusement Sainte-Lucie, de nouveau assise autour de cette table de frères dont nous sommes fiers d’être les hôtes. Nous nous félicitons tout particulièrement de la victoire remportée par le Parti socialiste uni du Venezuela et le Grand Pôle patriotique lors des récentes élections régionales. Les résultats de ces élections ont été un démenti catégorique à toutes les campagnes que l’empire mène depuis des années contre la noble patrie de Bolivar et Chavez. La Révolution bolivarienne n’a pas seulement résisté à tous les assauts. Elle a vaincu. De manière certaine, sous la conduite efficace de Nicolas Maduro et grâce à l’unité civique et militaire, les forces révolutionnaires et chavistes ont montré que la raison et la vérité sont de leur côté, et que le destin du Venezuela est déterminé par le peuple vénézuélien et non par les intérêts et les aspirations de domination que l’on cherche à imposer de l’étranger. Frère Nicolas, une fois de plus, nous te réaffirmons notre soutien, notre solidarité et notre ferme attachement à ton peuple et à ton gouvernement.

Nous adressons également nos félicitations particulières au commandant président Daniel Ortega Saavedra, pour la victoire remportée lors des dernières élections. Une fois de plus, et malgré de fortes campagnes de discrédit, le peuple nicaraguayen s’est rangé aux côtés du Gouvernement de réconciliation et d’unité nationale. À ce courageux peuple nicaraguayen et à ses dirigeants, qui défient ensemble la politique d’ingérence et de menace du gouvernement des États-Unis et de ses alliés, nous réaffirmons notre soutien constant et notre plus grande solidarité.

La récente tentative de déstabilisation de l’État plurinational de Bolivie a reçu la ferme réponse du peuple bolivien en union étroite avec le frère Luis Arce Catacora, à qui nous réitérons notre soutien et notre engagement les plus fermes. Nous sommes avec toi, frère Lucho. Nous soutenons également les frères des Caraïbes dans leur droit à un traitement juste, spécial et différencié, si nécessaire pour relever les défis découlant des changements climatiques, des catastrophes naturelles, du système financier international injuste et des conditions nouvelles et difficiles que nous impose la pandémie de Covid-19.

Chers frères, avec la pandémie, les taux de pauvreté, de chômage et d’inégalité ont augmenté en Amérique latine et dans les Caraïbes. L’ordre économique international injuste et le rôle secondaire réservé à l’intérieur de la région ont aggravé cette situation pour nos peuples. Le plus terrible est que l’urgence sanitaire mondiale n’a pas empêché les décisions néolibérales qui favorisent le pillage des ressources des nations appauvries du Sud. La coopération internationale a été reléguée au second plan et les intérêts nationaux ont été privilégiés dans les pays qui disposent de ressources plus importantes pour faire face à la pandémie. D’une manière criminelle, des mesures protectionnistes sont appliquées qui entravent, voire empêchent, les plus nécessiteux d’avoir accès d’urgence à des fournitures médicales, à des appareils respiratoires artificiels, à des vaccins, à des médicaments, au personnel de santé et aux tests de diagnostic.

Par pur égoïsme politique et calcul économique froid, on n’a pas profité de la vitesse avec laquelle les scientifiques ont trouvé des vaccins pour nous immuniser contre le virus SARS-Cov-2. Dans ces conditions, les plans globaux pour faire face au COVID-19 et à la crise économique et sociale que provoque la pandémie sont logiquement insuffisants. Les objectifs fixés n’ont pas pu être atteints. Conscient de la situation dramatique engendrée par la confluence de ces facteurs, l’impérialisme américain non seulement n’a pas arrêté, mais a renforcé ses plans de domination et d’hégémonie sur notre région. Mais aussi les forces progressistes et les mouvements sociaux et populaires ont répondu avec une meilleure articulation pour résister à l’assaut.

Plusieurs membres de ce mécanisme d’intégration dont nous sommes si fiers, sont victimes de l’application de mesures économiques coercitives unilatérales, qui se sont intensifiées au plus fort de la pandémie, faisant appel à des manœuvres politiques et à des opérations médiatiques, reposant sur le mensonge et sur de puissants ressorts technologiques que l’impérialisme n’a pas hésité à utiliser sans la moindre pudeur. En tant qu’ennemi le plus ancien de l’empire dans la région, Cuba reste la cible principale de la politique obsessive de persécution du gouvernement des États-Unis qui, de manière opportuniste et vile, a utilisé la pandémie comme alliée dans les tentatives jamais abandonnées de renverser la Révolution cubaine.

Il a attaqué et endommagé, avec des campagnes et des pressions fallacieuses de toutes sortes, la coopération que nous prêtons à des dizaines de pays, y compris à ceux de cette Alliance, bien qu’il n’ait pas réussi à faire grand-chose avec ces viles manœuvres. Aujourd’hui, je tiens à vous remercier des marques répétées de solidarité et de l’aide opportune que nous avons reçue, en particulier de beaucoup d’entre vous, au cours des moments les plus difficiles de la pandémie dans notre pays, au moment où la politique hostile des États-Unis à l’égard de Cuba s’est intensifiée.               

Pour ces raisons et pour d’autres encore, la convocation, par l’actuelle administration américaine, d’un prétendu sommet de la démocratie, dont plusieurs des États représentés ici ont été exclus, est profondément hypocrite. Incroyable démocratie qui exclut et nie d’autres modèles de développement socioéconomique. Pour ne pas manquer à la vérité, il devrait s’appeler Sommet de la non-démocratie. Nos démocraties ne fondent pas leurs forces sur le pouvoir de l’argent ou des armes. Ceux d’entre nous qui ont rassemblé nos énergies et nos potentialités autour de l’ALBA-TCP, n’ont pas leur place dans les moules conçus par l’empire pour leurs sujets ou leurs complices. L’ALBA-TCP est née de l’unité, se nourrit de solidarité et de coopération et s’affirme dans le pouvoir des peuples pour transformer l’histoire.

Au milieu de la pire tempête que le monde ait connue, l’ALBA-TCP n’a pas perdu son chemin. Il a adapté la pratique de la solidarité, principe fondateur de l’Alliance, aux conditions et possibilités de chaque partie et la coopération mutuelle ne s’est pas fait attendre. Le volcan, dont l’éruption a frappé Saint-Vincent-et-les Grenadines au pire moment épidémiologique, nous a également donné l’occasion de montrer la puissance de cette solidarité au sein de l’ALBA. Le Venezuela l’a prouvé. Sous la rigueur de la guerre économique à laquelle elle est confrontée, elle a été prête à partager tout ce qu’elle pouvait et elle l’a fait avec d’autres États membres de l’Alliance, notamment avec Cuba. Le Nicaragua, la Bolivie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, la Grenade, Saint-Christophe-et-Nevis, dans des circonstances difficiles, ont envoyé des dons au peuple cubain, que nous remercions vivement. Les vaccins que nos scientifiques dévoués ont mis au point sont partagés avec d’autres nations de l’Alliance, tandis que d’éminents professionnels et techniciens cubains de la santé coopèrent dans le domaine des soins de santé.             

Ce sommet est le point culminant d’une année de travail dur et de revitalisation de l’Alliance. Une dizaine de réunions tenues en 2021, ainsi que la tenue du dix-neuvième Sommet de notre mécanisme, le 25 juin dernier, dans la République sœur du Venezuela, ont donné lieu à de nombreuses actions. Il reste beaucoup à faire et nous en sommes conscients. C’est pourquoi nous appelons à renforcer davantage l’Alliance. Sur cette voie, je vous encourage à partager vos idées.

Je vous réaffirme l’attachement de Cuba à l’unité et à la promotion de la coopération et de l’intégration régionales, au développement de la CELAC et à l’application de la Proclamation faisant de l’Amérique latine et des Caraïbes une zone de paix. Face aux défis auxquels nous sommes confrontés, Cuba ne cessera pas de chercher à édifier une société socialiste toujours plus juste et humaine, plus solidaire et plus internationaliste. Et vers cet horizon, nous ne pouvons marcher que "dans un cadre serré, comme l’argent aux racines des Andes", selon une phrase très graphique de José Marti dans son magistral essai "Notre Amérique". Fidel et Chavez ont progressé plus que quiconque sur la voie de l’intégration. Nous, leurs humbles disciples, leurs fidèles disciples, nous avons le devoir et l’honneur d’encourager et de renforcer cette œuvre magnifique.

Merci beaucoup.



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