Discours du Président de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez au Sommet de l'action pour le climat, COP 28.

Édité par Reynaldo Henquen
2023-12-01 09:58:59

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Discours du Président de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez au Sommet de l'action pour le climat, COP 28.

 

Dubaï, 1-2 décembre 2023.

 

Madame la Présidente, Excellences :

 

Je remercie le gouvernement et le peuple émiratis pour leur accueil chaleureux, leur hospitalité et l'organisation de ce sommet.

 

Permettez-moi tout d'abord de rappeler qu'à un peu plus de deux mille kilomètres d'ici, à Gaza, un génocide est en cours. Au nom de Cuba, nous condamnons catégoriquement l'escalade de la violence et de la terreur contre les habitants de cette bande de terre en Palestine occupée, la paix est nécessaire pour sauver la planète.

 

Cette COP doit être un espace d'engagements sérieux et ambitieux. Nous saluons la décision prise de rendre opérationnel le Fonds pour les pertes et dommages. Nous saluons les engagements annoncés pour commencer à le capitaliser, mais nous notons qu'ils sont encore insuffisants pour répondre aux besoins des pays en développement. La science nous a avertis à maintes reprises des conséquences catastrophiques de l'augmentation des températures mondiales. L'ignorer serait l'erreur la plus coûteuse de l'espèce humaine.

 

Inverser cette situation est clairement l'affaire de tous, mais seules les nations développées sont en mesure de réaliser les réductions d'émissions les plus ambitieuses et de soutenir les actions du Sud avec des moyens de mise en œuvre.

 

Sur le chemin parcouru depuis la Conférence de Paris, les pays en développement ont mené de nombreuses actions en faveur du climat, mais il y a eu un manque de solidarité et les engagements pris par les pays développés en fonction de leurs capacités et responsabilités historiques ne se sont pas concrétisés.

 

Les pays les plus développés continuent d'augmenter leur extraction de combustibles fossiles. Ils parlent même d'un doublement de la production et de la consommation de combustibles fossiles d'ici 2030[1]. Ces réalités nuisent gravement au climat de confiance qui devrait prévaloir entre les nations. Le droit à l'existence de l'humanité doit être la motivation principale de nos discussions.

 

La COP 28, qui conclura le premier bilan mondial de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, est une occasion unique de corriger le tir des efforts collectifs de lutte contre le changement climatique. Comptez sur la contribution du Groupe des 77 et de la Chine, que notre pays a l'honneur de présider.

 

Bien que Cuba contribue à moins de 0,1% des émissions mondiales, nous ratifions notre engagement à mettre en œuvre notre Contribution Déterminée au niveau National et à avancer dans une Stratégie de Transition Energétique pour un modèle de développement beaucoup plus résilient et à faible émission de carbone.

 

Nous le ferons, malgré les contraintes que nous impose le blocus recrudescent du gouvernement américain.

 

Excellences :

 

En 1992, lors du Sommet de la Terre, le leader historique de la révolution cubaine, le commandant en chef Fidel Castro, a conclu en avertissant : "Demain, il sera trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps". Ce demain est déjà aujourd'hui et l'horloge tourne.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

 

 

[1] Rapport du PNUE sur les écarts de production 2023.

 

 

 

(Cubaminrex)



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