Nations Unies 27 septembre (RHC) Le Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, Terrance Drew, a qualifié aujourd’hui le blocus américain contre Cuba de « suveillance » qui « continue de nuire à tout un peuple ».
Dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Drew, diplômé de l’enseignement cubain, s’est joint à la voix de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et a exigé la fin de cette politique et, en particulier, le retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme établie par les États-Unis.
« Ce blocus est profondément injuste. Mon pays se joint à la communauté des Caraïbes pour exiger sa fin et le retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, qui l’isole des échanges commerciaux et de la coopération », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a souligné la solidarité historique de l’île avec ses voisins régionaux, reconnaissant qu’elle « est depuis longtemps amie des Caraïbes ; ses médecins et ses enseignants comptent parmi les partenaires les plus généreux de la région ».
Il a réaffirmé l’engagement de son pays à entretenir des relations amicales avec Cuba, qui, a-t-il affirmé, « seront fermement ancrées dans le respect des droits de l’homme et des droits du travail, en pleine conformité avec le droit international ».
Le dirigeant de Saint-Kitts-et-Nevis a affirmé qu’un Cuba « plus fort et plus durable améliorerait non seulement le bien-être de ses citoyens, mais aussi la sécurité et la durabilité de l’ensemble des Caraïbes ».
La déclaration de Drew, dont des extraits ont été prononcés en espagnol, s’inscrit dans le cadre du débat général des Nations Unies, au cours duquel de nombreux pays, notamment d’Amérique latine et des Caraïbes, ont réitéré leur rejet de l’embargo contre Cuba.
L’appel au retrait de Cuba de la liste controversée des États-Unis a pris de l’ampleur ces derniers mois, car il constitue un obstacle supplémentaire à l’intégration et au développement économique de l’île.
Pour sa part, le Premier ministre de la Grenade, Dickon Mitchell, a critiqué aujourd’hui l’embargo américain contre Cuba, affirmant qu’il pénalise l’île et affaiblit la collaboration internationale.
S’exprimant devant la session plénière des Nations Unies, M. Mitchell a appelé les États-Unis à éliminer les obstacles qui excluent Cuba de la vie régionale et a souligné l’importance de la solidarité internationale pour le développement de l’éducation.
Le dirigeant grenadin a souligné que les progrès dans ce domaine « se développent lorsque les nations font preuve de solidarité les unes envers les autres dans le monde » et a cité en exemple l’aide que son pays a reçue de diverses nations, dont Cuba.
« Il est regrettable », a déclaré M. Mitchell, « qu’à un moment où nous devrions accroître la coopération, des mesures restrictives continuent d’affaiblir la collaboration internationale et de pénaliser des pays comme Cuba qui cherchent à concrétiser la promesse de l’éducation.»
Le Premier ministre a conclu son discours par un message d’espoir et un appel à l’action. La Grenade espère, pour le bien du peuple cubain et de notre région, que des mesures plus importantes seront prises pour favoriser la participation de Cuba à la vie sociale et économique de notre hémisphère.
La position de la Grenade reflète le consensus dominant dans la région des Caraïbes, qui prône une plus grande normalisation des relations avec Cuba et sa pleine intégration dans les forums hémisphériques.
De son côté, le Premier ministre bahaméen, Philip Davis, a plaidé pour la levée de l’embargo contre Cuba, le qualifiant d’échec politique.
S’adressant aux représentants des États membres de l’ONU, M. Davis a décrit l’embargo comme l’une des « menaces extérieures » qui pèsent sur la région.
« Nos voisins cubains souffrent depuis des décennies d’un blocus qui a causé des souffrances », a déclaré le dirigeant bahaméen. Le Premier ministre a appelé la communauté internationale à privilégier la diplomatie et la coopération, seules voies possibles pour obtenir des résultats positifs.
« L’engagement, et non l’isolement, est la seule voie à suivre », a-t-il affirmé, précisant ainsi la position de son pays, s’alignant sur la position majoritaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui vote chaque année une résolution condamnant l’embargo.
« Par conséquent, les Bahamas continueront d’ajouter leur voix à celles, nombreuses, qui disent : « Le moment est venu. Levez le blocus » », a-t-il conclu.
L’intervention du Premier ministre Davis renforce la position diplomatique de la Communauté des Caraïbes, qui a toujours appelé à la fin de l’embargo contre l’île.
Source Prensa Latina