La Havane, 20 octobre, (RHC)- Le ministère des Affaires étrangères de la Colombie a rejeté ce dimanche les déclarations du président Donald Trump contre le pays sud-américain et son président Gustavo Petro.
Dans un communiqué, le ministère colombien des Affaires étrangères a qualifié ces déclarations d' »offensives et dérangeantes » envers le président Petro, et de menace directe contre la souveraineté nationale.
Le texte signale que les déclarations reproduites par la Maison Blanche, qualifiant le président colombien de « chef du trafic de drogue », sont dénuées de tout fondement.
« Les accusations constituent un acte de la plus grande gravité et vont à l’encontre de la dignité du président des Colombiens, qui a dirigé et combattu inlassablement le trafic de drogue dans notre pays. Le texte met en relief que sous son mandat ont eu lieu les plus grandes saisies de drogues illicites jamais réalisées dans l’histoire » souligne le communiqué.
Donald Trump avait déclaré dimanche sur Truth Social qu’il mettrait fin à toute aide et subvention des États-Unis à la Colombie, accusant le président Gustavo Petro de superviser une production massive de drogues et de ne pas freiner le trafic de stupéfiants.
Dans son message Trump a qualifié Petro de « chef de la drogue », l’accusant de permettre la culture de stupéfiants « dans de grands comme de petits champs à travers toute la Colombie », et ce malgré les « importants paiements et subventions » versés par les États-Unis.
Trump a également critiqué Petro en le qualifiant de « dirigeant peu apprécié et très impopulaire » et a prévenu que si la Colombie n’agissait pas pour arrêter la culture de stupéfiants, « les États-Unis les feront pour lui, et cela ne se fera pas gentiment ».
Les tensions se sont intensifiées entre les deux pays à la suite d’une série de frappes aériennes nord-américaines dans les eaux des Caraïbes, que Washington affirme avoir menées contre des trafiquants de drogue présumés.
Le président Gustavo Petro a écrit sur le réseau social X que la dernière frappe avait tué Alejandro Carranza, un pêcheur sans lien avec le trafic de drogue, qualifiant l’attaque de violation de la souveraineté de la Colombie. Il a précisé que le bateau dérivait avec son signal de détresse activé et le moteur éteint, et il a exigé des explications de Washington.
Source : Prensa Latina