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La Cour suprême du Brésil ordonne la conservation des preuves dans l’opération de grande ampleur à Rio

par Reynaldo Henquen

Brasilia, 3 novembre (RHC) – Le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême du Brésil a ordonné la conservation de toutes les preuves relatives à l’enquête en cours sur l’opération policière massive menée à Rio de Janeiro, qui a fait 121 morts.

M. de Moraes a souligné que la demande d’informations formulée par le Conseil national des droits de l’homme se fonde sur l’argument de non-respect du précepte fondamental, connu sous le nom d’ADPF das Favelas (Affaire de non-respect du précepte fondamental des favelas).

Cette action est supervisée par un groupe de travail dont la coordination générale est assurée par le procureur Antônio Edílio Teixeira.

Selon le Tribunal suprême fédéral (STF), la demande a été formulée par le Bureau du défenseur public fédéral « afin que le parquet puisse exercer un contrôle et mener l’enquête, et que le Bureau du défenseur public de l’État de Rio de Janeiro puisse avoir accès à ces preuves ».

Ce lundi, le juge De Moraes se rendra à Rio pour rencontrer le gouverneur de l’État, Cláudio Castro.

L’objectif est d’obtenir des explications concernant l’opération policière d’envergure menée mardi dernier contre le Comando Vermelho, principal groupe criminel de Rio de Janeiro.

Le juge interrogera également des responsables tels que le secrétaire d’État à la Sécurité publique, le commandant de la police militaire, le délégué général de la police civile et le directeur de la Surintendance générale de la police technico-scientifique.

Par ailleurs, M. De Moraes s’entretiendra avec le président du tribunal de Rio de Janeiro, le procureur général et le défenseur public général de la division territoriale.

À 18h00, heure locale, le juge entendra le maire de Rio, Eduardo Paes.

Le juge fait office de rapporteur provisoire dans cette affaire, en attendant la nomination du nouveau rapporteur, Luís Roberto Barroso, qui prendra ses fonctions après son entrée en fonction.

Parmi les informations que le chef du pouvoir exécutif de Rio doit présenter figure un rapport détaillant l’opération d’envergure, avec une définition préalable du niveau de force employé et la justification formelle de son exécution.

De même, le rapport doit inclure le nombre d’agents impliqués, les armes utilisées et les chiffres officiels des morts, des blessés et des personnes détenues.

Le gouverneur doit également indiquer s’il a adopté des mesures pour garantir la responsabilité en cas d’abus et de violations des droits de l’homme, notamment la participation des services médico-légaux et l’utilisation de caméras corporelles, ainsi que l’assistance aux victimes et à leurs familles, comme la présence d’ambulances.

Sur les 121 décès survenus lors de l’opération, deux étaient des gendarmes civils et deux autres appartenaient au Bataillon d’opérations spéciales de la police militaire.

Quelque 2 500 agents de sécurité de Rio ont été déployés mardi pour exécuter 100 mandats d’arrêt.

Les trafiquants de drogue ont riposté par des tirs et des barricades incendiées. Des dizaines de panaches de fumée étaient visibles en divers points de la ville.

Source : Prensa Latina

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