La Paz, 11 oct. (RHC) Evo Morales, premier ancien président autochtone de Bolivie, a qualifié aujourd’hui d’immoral sur les réseaux sociaux le prix Nobel de la paix décerné à la dirigeante d’extrême droite vénézuélienne María Corina Machado.
« Décerner le prix Nobel de la paix à une personne qui a encouragé la répression, l’invasion militaire de son pays et les coups d’État est non seulement immoral, mais encourage également la violence comme moyen de violer les droits humains, la démocratie et l’exercice de la paix comme mode de vie », a déclaré l’ancien président sur son compte X.
Le dignitaire a ajouté qu’il ne faisait aucun doute que l’attribution du prix Nobel à @MariaCorinaYA visait à promouvoir le mensonge au détriment de la vérité, les guerres au détriment de la paix et l’esclavage au détriment de la liberté.
« Le prix Nobel d’aujourd’hui n’est pas décerné à ceux qui luttent pour la paix, mais à ceux qui promeuvent la Guerre froide, la Destinée manifeste et la sécurité mondiale », a conclu l’ancien dignitaire.
Évoquant cette décision, l’envoyé spécial du gouvernement américain pour les missions spéciales, Richard Grenell, a vivement critiqué la décision.
« Le prix Nobel est mort depuis des années », a écrit Grenell sur les réseaux sociaux.
La déclaration de l’émissaire du président Donald Trump a été rendue publique peu après que le directeur de la communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, a déclaré que l’objectif délibéré du comité chargé d’attribuer le prix « a fait passer la politique avant la paix ».
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré ce vendredi : « Il y a eu des cas où le comité (Nobel) a décerné le prix Nobel de la paix à des personnes qui n’ont rien fait pour la paix. Et, à mon avis, ces décisions ont gravement porté atteinte à l’autorité de ce prix. »
Concernant le lauréat, le journaliste russe Oleg Yasinsky a déclaré sur RT : « Nombre d’entre nous pensaient que la nomination de Trump était la pire candidature possible au prix Nobel de la paix. Mais comme toujours, la réalité nous a rattrapés. Le Comité Nobel a fait preuve d’ingéniosité et de perspicacité en décernant son prestigieux et éloquent prix à la « figure d’opposition » vénézuélienne María Corina Machado (…). »
Yasinsky a identifié le lauréat comme un nouvel instrument de la lutte de Washington pour le contrôle des plus grandes réserves de pétrole du monde, situées sur son territoire.
Le journaliste a critiqué Machado pour avoir réaffirmé son soutien au déploiement militaire américain actuel dans la mer des Caraïbes visant à renverser le gouvernement vénézuélien, avec une flotte composée de milliers de soldats à bord de destroyers, d’un sous-marin nucléaire et de quelque 1 200 missiles de croisière.
Cette présence agressive constitue une violation de la déclaration de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELA) faisant de la région une zone de paix en 2014.
Source : Prensa Latina