Le gouvernement vénézuélien a demandé ce jeudi la convocation urgente d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, face à la menace croissante d’agression américaine.
Dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, Vassily A. Nebenzia, le représentant permanent de la République bolivarienne auprès de l’ONU, Samuel Moncada, a dénoncé :
La mobilisation militaire en cours, l’escalade des actes hostiles et provocateurs, et la rhétorique de plus en plus incendiaire le confirment.
Le diplomate vénézuélien a expliqué à l’ambassadeur de Russie les derniers développements qui nécessitent la tenue d’une réunion urgente, conformément aux dispositions de l’article 39 de la Charte des Nations Unies, afin de « discuter de cette question et de déterminer l’existence d’une menace à la paix ».
« Également pour formuler des recommandations visant à freiner les plans d’agression américains en cours », a-t-il déclaré.
Dans son texte, le diplomate bolivarien a rappelé l’intensification des actions menaçantes et agressives, appuyées par de faux prétextes comme le trafic de drogue, depuis le début du second mandat du président américain Donald Trump.
La lettre soulignait que l’objectif ultime de la politique de Washington était resté le même depuis : l’avènement de la Révolution bolivarienne il y a plus de 26 ans, visant à promouvoir sa politique de « changement de régime » et à s’emparer des vastes ressources naturelles du territoire vénézuélien.
Photo : elcolombiano.com
Concernant le déploiement militaire sans précédent dans la région des Caraïbes du Sud, Moncada a expliqué qu’il comprenait des destroyers lance-missiles, des avions de combat, des troupes d’élite, des moyens utilisés dans des opérations spéciales et des missions secrètes, et même un sous-marin nucléaire, tous situés à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes.
Il a également déclaré que ce « déploiement militaire disproportionné et injustifié » avait entraîné au moins quatre bombardements de navires civils dans des zones internationales. eaux – selon les autorités américaines – dont les équipages ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires, selon des sources indépendantes de l’ONU.
Il a également évoqué des provocations, telles que le raid aérien non signalé de cinq avions de combat dans la région d’information de Maiquetía, dans l’État de La Guaira, qui a placé le gouvernement vénézuélien en état d’urgence, mettant en danger la sécurité de l’aviation civile et visant à « provoquer une collision directe ».
La note incluait de récentes déclarations dangereuses de Trump qui « démontrent ses véritables intentions et la menace réelle » qui pèse sur l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Venezuela.
Évoquant le vote d’hier au Sénat américain sur la motion bipartite, le diplomate a déclaré qu’il était désormais possible que Washington intensifie ses actions hostiles dans la région, sous le faux prétexte d’avoir « carte blanche du Congrès ».
Il a souligné que ces informations « prouvées, raisonnables et objectives » confirment qu’une attaque armée des États-Unis contre le Venezuela « pourrait survenir très prochainement ».
Source : Prensa Latina