Cuba fait face à une situation critique concernant son service d’électricité en raison d’un important déficit de production, principalement dû à une pénurie de combustible qui a mis hors service plus de 1 000 MW.
Actuellement, les coupures de courant dans le pays sont dues à un déficit de capacité de production, le réseau électrique ayant été rétabli après la panne, a déclaré en exclusivité à Granma l’ingénieur Lázaro Guerra Hernández, directeur général de l’électricité au ministère de l’Énergie et des Mines (Minem).
Il a expliqué que la production reste faible, principalement en raison de la pénurie de combustible qui a mis hors service plus de 1 000 mégawatts de production décentralisée, aggravant ainsi la situation.
Il a noté que la journée d’aujourd’hui était anticipée comme l’une des plus difficiles en raison de l’arrêt de l’unité 1 de la centrale de Felton et de l’arrêt complet programmé de la centrale d’Energas.
Il a toutefois expliqué que la décision avait été prise de reporter l’arrêt complet des centrales à gaz, ce qui signifie que tous les moteurs d’Energas seront en service aujourd’hui, fournissant environ 320 à 330 MW.
Cette mesure garantit également la continuité de l’approvisionnement en gaz destiné à la capitale comme combustible domestique.
« La journée restera difficile et des perturbations persisteront », a reconnu le directeur de l’électricité au ministère de l’Énergie et des Mines (Minem).
Concernant Felton, il a ajouté que son arrêt durera environ 36 heures afin de remédier au dysfonctionnement signalé et que la centrale fournira plus de 200 MW à sa remise en service.
Félix Estrada Rodríguez, directeur du Centre national de répartition de la charge, a précisé qu’au moment de la rédaction de ce rapport, les unités 6 de Mariel et 1 de Santa Cruz étaient synchronisées, permettant au réseau de fonctionner avec une disponibilité de 1 200 à 1 300 MW.
Concernant la cause de la panne de courant survenue mercredi matin, Guerra Hernández a réaffirmé qu’elle était due à un défaut sur la ligne reliant la centrale thermoélectrique Ernesto Guevara de Santa Cruz à la centrale Antonio Guiteras de Matanzas, provoquant un important déséquilibre incontrôlable dans la zone.
(Extrait du journal Granma)
