Santa Marta, Colombie, 9 novembre (RHC) – Le président vénézuélien Nicolás Maduro a exigé aujourd’hui, dans cette ville colombienne, la levée immédiate du blocus imposé par les États-Unis à Cuba, dans une lettre adressée aux autorités participant au sommet CELAC-Union européenne (UE).
Dans une lettre rendue publique par le ministre des Affaires étrangères Yván Gil, qui dirige la délégation vénézuélienne à cette réunion, le chef de l’État a également demandé le retrait de Cuba de la « liste fallacieuse » des pays qui, selon lui, soutiennent le terrorisme.
Depuis ce sommet, nous réitérons notre condamnation du « blocus criminel et inhumain imposé au peuple et au gouvernement de la République de Cuba », une agression qu’il considère comme persistante et une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
M. Maduro a également exigé la levée immédiate de toutes les mesures coercitives unilatérales et illégales imposées à nos peuples, « y compris celles imposées par l’UE ».
Il a indiqué que ces mesures, « déguisées en sanctions individuelles », portent atteinte aux droits fondamentaux de nos peuples et entravent leur développement.
Le dirigeant a affirmé que la mémoire historique et les faits actuels « nous contraignent à une réponse unie ».
À cet égard, il a appelé les présidents et chefs d’État présents au IVe Sommet entre la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et l’Union européenne, ainsi que les peuples, à faire de cette réunion « non pas un exercice rituel, mais un acte de détermination ».
Il a, dans cette optique, plaidé pour la défense inconditionnelle des Amériques en tant que zone de paix et pour le rejet catégorique de « toute militarisation des Caraïbes », exigeant également une enquête indépendante sur les exécutions en haute mer signalées par les mécanismes des Nations Unies pour les droits de l’homme.
« Mettons en place des mécanismes régionaux de coopération humanitaire et de défense collective qui garantissent la protection de nos eaux, de nos côtes et de nos communautés », a-t-il exhorté.
Il a affirmé que l’Amérique latine et les Caraïbes sont des peuples libres qui proposent des relations de coopération horizontale et a exigé « cohérence et respect dans leurs politiques envers notre région », jugeant inacceptables les sanctions comme méthode de punition politique et la logique des blocus qui pénalisent nos populations.
Dans sa lettre, le président bolivarien a appelé à un dialogue égalitaire et coopératif pour la reconstruction et le respect du droit international, et a demandé que « la mesquinerie des puissances extérieures et l’ambition de certaines oligarchies ne nous divisent pas ».
« Puisse Santa Marta être le berceau d’une nouvelle étape d’unité continentale, de solidarité effective, de rejet absolu de la violence et de défense sans restriction de la souveraineté », a-t-il réaffirmé.
Source : Prensa Latina
