Accueil TousNationalL’histoire se répète-t-elle ?

L’histoire se répète-t-elle ?

par Reynaldo Henquen
Frei Betto recuerda a Fidel a 40 años de histórica entrevista

Le spectre du Vietnam plane sur le territoire vénézuélien. Jeudi dernier, le Sénat américain, à majorité républicaine, a apporté son soutien à Donald Trump et à sa politique envers le Venezuela. Par 51 voix contre 49, il a rejeté une résolution bipartite qui aurait interdit à l’administration républicaine toute action militaire sur le territoire vénézuélien sans l’approbation du Congrès.

Le 4 août 1964, une prétendue confrontation entre des navires de l’US Navy et des bâtiments nord-vietnamiens dans le golfe du Tonkin a déclenché l’intervention américaine dans la guerre du Vietnam. Aujourd’hui, suite à la déclassification partielle de documents de guerre secrets, on sait que la première attaque était en réalité une opération de la CIA visant à trouver un prétexte à une implication accrue du gouvernement dans le conflit, et que la seconde n’a jamais eu lieu.

La Maison Blanche, le Pentagone et le Département d’État se livrent à des « calculs stratégiques » pour évaluer leurs prochaines actions concernant le Venezuela. Deux médias américains influents, CNN et le Wall Street Journal, rapportent que l’administration Trump examine minutieusement les différentes options militaires contre le Venezuela.

Bien que les reportages de CNN et du Wall Street Journal, largement commentés par les Vénézuéliens sur les réseaux sociaux, affirment qu’une offensive terrestre américaine au Venezuela n’est pas envisagée à court terme, nombreux sont ceux qui rappellent que le président Trump a par le passé eu recours à des stratégies de diversion pour justifier des décisions, comme les attaques de cette année contre l’Iran, destinées à surprendre les Iraniens.

Selon plusieurs médias américains, la question vénézuélienne est analysée quotidiennement par Trump et ses conseillers, qui évaluent les mesures à prendre. La Maison Blanche exerce une pression croissante : le déploiement massif de ressources militaires américaines dans les Caraïbes et les déclarations évasives maintiennent la communauté internationale dans l’incertitude. Les principaux médias américains s’accordent sur le fait que leur analyse des réunions à huis clos qui se sont tenues cette semaine au Capitole, au cours desquelles de hauts responsables (dont le secrétaire d’État Marco Rubio et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth) ont déclaré aux membres du Congrès que Washington ne dispose actuellement d’aucun fondement juridique pour des frappes contre des cibles terrestres au Venezuela, confirme cette analyse.

Le Wall Street Journal, dans une analyse approfondie des hésitations du président, a révélé que Trump avait exprimé des doutes quant à l’efficacité d’une campagne de bombardements ciblée pour contraindre Maduro à la démission, craignant des complications prolongées similaires à celles des interventions précédentes dans la région. Lors de réunions confidentielles, ses conseillers ont défini trois principales approches : des attaques ciblées contre les unités militaires fidèles au régime, la prise de contrôle de champs pétroliers stratégiques ou une cyberoffensive visant à déstabiliser le pouvoir en place. Avec une Cour suprême docile et un Congrès à majorité républicaine, le président pourrait reproduire le modèle iranien : clamer prudence et retenue, pour ensuite agir avec une force soudaine.

Laisser un Commentaire

* Les commentaires sont modérés. Radio Habana Cuba n'est pas responsable des opinions exprimées ici.


Aller au contenu principal