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Milei en difficulté

par Reynaldo Henquen
Presidente argentino, Javier Milei

Par María Josefina Arce

Le président argentin Javier Milei est sur la corde raide. Critiqué par une économie stagnante et des scandales de corruption touchant son entourage, il continue de subir des revers au Congrès.

Ces derniers jours, le Parlement lui a porté un nouveau coup en revenant sur son veto aux lois finançant les universités publiques et les soins pédiatriques d’urgence.

À une écrasante majorité, le Sénat a rejeté les veto présidentiels, rejoignant ainsi la Chambre des députés, qui avait déjà statué dans le même sens en septembre dernier.

L’exécutif devra désormais promulguer et mettre en œuvre les deux lois, dont l’objection par Milei après leur approbation par le Congrès en août dernier a poussé les Argentins à manifester pour défendre les soins de santé et l’éducation et contre le plan d’austérité budgétaire du président.

Le règlement d’urgence en matière de santé pédiatrique prévoit l’allocation de fonds aux hôpitaux pédiatriques, notamment à Juan Garrahan, le plus grand centre de santé spécialisé en Argentine et une référence dans la région.

Par ailleurs, la législation relative aux universités publiques prévoit l’actualisation du financement de ces établissements d’enseignement supérieur pour assurer leur bon fonctionnement et le maintien des bourses de recherche, ainsi que le renforcement des salaires du personnel enseignant et non enseignant.

Les Argentins ont salué le rejet législatif des vetos présidentiels, mais sont conscients qu’un autre front de lutte s’est ouvert : garantir la mise en œuvre effective par le gouvernement de ces réglementations, qui, selon eux, menacent l’équilibre budgétaire du pays.

Mais les revers pour Milei ne cessent pas. Une session de la Chambre des députés a été convoquée pour analyser, entre autres, une réforme du système des décrets de nécessité et d’urgence, visant à limiter les pouvoirs du président en matière de signature de décrets.

Les experts soulignent que si la réforme est mise en œuvre, elle entraverait considérablement les manœuvres du gouvernement, compte tenu de sa minorité parlementaire.

Dans ce contexte politique et social tendu, le parti du président, La Libertad Avanza, traverse une période difficile lors des élections législatives de fin octobre, considérées comme un référendum sur le gouvernement de Milei.

En septembre dernier, il a subi un revers sévère aux élections législatives dans la province de Buenos Aires, signe d’une hausse de la désapprobation de la population envers le gouvernement, estimée à environ 60 % par les sondages.

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