Le Parlement vénézuélien va ouvrir une enquête contre Juan Guaidó pour corruption

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-02-04 08:24:31

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Caracas, 4 février (RHC) Une commission spéciale nommée par l’Assemblée Nationale du Venezuela ouvrira mercredi, le 5 février une enquête sur la corruption présumée du député Juan Guaidó et de ses partisans, a annoncé aujourd’hui le député José Brito.


José Brito, député de l’opposition, qui a annoncé la nouvelle à la presse, a précisé  les investigations porteront sur l’utilisation des fonds de l’aide prétendument humanitaire fournie par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) et d’autres pays, ainsi que sur la gestion irrégulière des actifs des entreprises nationales Citgo et Monómeros.

La commission spéciale est composée des parlementaires du Bloc de la Patrie, Ilenia Medina et Willian Gil, ainsi que des parlementaires de l’opposition Angel Medina, José Brito, Adolfo Superlano, Enrique Márquez et Omar Ávila.

«Cela prendra le temps nécessaire, nous recevrons tous ceux que nous devons interroger, nous enquêterons sur ce que nous devons enquêter pour que le peuple vénézuélien sache ce qui semble être aujourd’hui une sorte de boîte noire », a déclaré le député lors d’une conférence de presse dans le salon Francisco de Miranda du Capitole du Palais Fédéral Législatif.

Il a indiqué que la commission spéciale inviterait Guaidó, ainsi que les institutions et les acteurs sociaux et politiques qui auraient reçu des fonds de cette aide humanitaire, pour connaître sa destination finale, y compris des journalistes, des organisations non gouvernementales, la Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV) et certains médias.

Puis il a signalé que, bien que ces ressources ne proviennent pas des impôts du peuple vénézuélien, 'il n’en est pas moins vrai que l’esprit, la raison et le but ont été le thème de l’aide humanitaire'.

En ce qui concerne les avoirs de la nation, il a indiqué que Guaidó avait nommé l’année dernière un conseil d’administration illégal de Citgo, filiale aux États-Unis de l´entreprise étatique des pétroles du Venezuela (Pdvsa), qui gérait 800 millions de dollars déposés dans des banques nord-américaines, et d’autres pays, ainsi que sur des comptes personnels.

Parmi les irrégularités, a-t-il dit, il y a les dépenses de 800 mille dollars pour la location d’avions à Cucuta, en Colombie, plus de 47 mille dollars pour le paiement d’hôtels, et le décaissement de plus de 3 millions de pesos colombiens par jour en vêtements, hôtels et discothèques, raisons pour lesquelles seront également appelés à témoigner les responsables de l’administration de l’aide humanitaire, Rossana Barrera, Kevin Rojas et le député Sergio Vergara.

José Brito a fait mention d’un reportage du quotidien colombien La Libertad, qui dénonçait la corruption au sein de la société pétrochimique vénézuélienne Monómeros située dans ce pays voisin, ainsi que les accusations de l’ancien représentant de Guaidó, Humberto Calderón Berti.

Prensa Latina



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