Antoine Guterres: «L’ONU ne soutiendra pas le rétablissement des sanctions contre l’Iran»

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-09-21 08:49:32

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New York, 21 septembre (RHC).- Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que l’ONU ne soutiendra pas le rétablissement des sanctions contre l'Iran, comme l'exigent les États-Unis, tant que le Conseil de sécurité ne l'aura pas autorisé.

Le chef de l'ONU a déclaré dans une lettre au président du Conseil obtenue par The Associated Press dimanche qu'il semble y avoir une «incertitude» quant à savoir si le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a activé le mécanisme de rétablissement immédiat des sanctions, connu sous le nom de "snapback", prévu dans la résolution du Conseil de sécurité, qui a consacré l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et six puissances mondiales.

Le gouvernement du président Donald Trump a déclaré samedi que toutes les sanctions de l'ONU contre l'Iran ont été rétablies, une mesure que la plupart du reste du monde rejette, considère comme illégale et ignore peut-être.

António Guterres a noté que "le Conseil de sécurité n'a pris aucune mesure suite à la réception de la lettre du secrétaire d'État américain, ni d'aucun de ses membres ou de son président.

António Guterres a ajouté qu'une majorité de membres du Conseil a écrit à son président «afin que la lettre ne constitue pas une notification » que le mécanisme avait été activé. Il a également noté que les présidents du Conseil de sécurité en août et septembre «ont indiqué qu'ils n'étaient pas en mesure de prendre des mesures en la matière».

A Téhéran, le président iranien Hassan Rohani, a signalé que la politique de "pression maximale" menée par l'administration Trump sur l'Iran s'est transformée en "isolement maximal" des Etats-Unis.

Le geste de défi de Washington risque d'accroître les tensions internationales car le gouvernement américain menace de mettre en place un système de sanctions dites secondaires pour punir tout pays ou entité qui violerait ces sanctions.

M. Pompeo a promis que des «mesures» nord-américaines seraient annoncées contre «ceux qui violent les sanctions de l'ONU».

A six semaines de l'élection présidentielle où il brigue un second mandat, Donald Trump pourrait dévoiler ces mesures lors de son discours demain à l'Assemblée générale de l'ONU.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a accusé dimanche sur Twitter M. Pompeo de «menacer de punir un monde qui refuse de vivre dans l'univers parallèle» des Étasuniens, affirmant que «le (reste du) monde avait dit NON» au retour des sanctions.

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé une initiative nord-américaine «illégitime» ne pouvant avoir «de conséquences légales internationales». Les chefs de la diplomatie française, allemande et britannique ont affirmé dans une déclaration commune que l'initiative était "sans effet en droit".

La mission chinoise à l'ONU a dénoncé dans un tweet une annonce «dépourvue de tout effet juridique et politique», affirmant que la levée des sanctions prévue par les résolutions de l'ONU continuerait et qu'il était temps de «mettre fin au drame politique joué par les Etats-Unis». 

Sources: Russia Today et AFP



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