Bolivie: Luis Arce dénonce le manque de transparence du Tribunal Suprême Électoral

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-10-14 10:14:39

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Meeting de campagne électoral à Cochabamba. Le MAS bénéficie d'un large soutien dans les zones rurales de la Bolivie.

La Paz, 14 oct. (RHC).- Le candidat du Mouvement vers le Socialisme à la présidence en Bolivie, Luis Arce, a averti que, cinq jours avant les élections générales, le président du Tribunal Suprême Électoral (TSE), Salvador Romero, n'a pas répondu sur la transparence du processus électoral, dans un rapport oral à la Commission constitutionnelle de la Chambre des députés.

 «Quelles sont les améliorations apportées au comptage rapide? Pouvez-vous garantir que le système a été amélioré ou qu'il est identique au précédent? Quelles sont les entreprises qui assureront le contrôle, la supervision et les audits qui sont engagés pour assurer le suivi du système informatique? Personne ne le sait. Hier, M. Salvador Romero était à la Chambre des députés et on lui a posé beaucoup de questions, mais il n'a pas répondu", a signalé Luis Arce, dans une interview au journal Los Tiempos de Cochabamba.

Le candidat du MAS a exprimé sa préoccupation au sujet du décompte des voix, qui sera effectué par des bureaux de vote et non par des tables, comme lors des élections passées, ce qui, selon lui, est «un pas en arrière».

Ce lundi, Salvador Romero a indiqué que le nouveau système de comptage rapide, appelé diffusion des résultats préliminaires (Direpre), ne contiendra pas les photographies des actes électoraux, ce qui marque une différence fondamentale avec le système de transmission des résultats électoraux préliminaires (TREP) de l'année dernière, un fait qui a suscité des questions sur la transparence.

Le candidat du MAS a mis en question l'annonce faite par le TSE de l'embauche de deux sociétés pour le contrôle «à ce stade». «Dimanche prochain, il y aura les élections et le TSE n’a pas encore fait connaître les caractéristiques et les noms des entreprises. Cela semble transparent?, s’est-il demandé.

A la question de savoir si le TSE socialisait les changements du processus électoral avec les partis politiques, comme l'a assuré Romero, le candidat a précisé que le MAS n'avait pas été appelé.

Luis Arce a fait remarquer que le président du Tribunal Suprême Electoral est un ami personnel de Carlos Mesa, son principal adversaire selon les intentions de vote et que des proches de Jeanine Añez travaillent dans cet organe.

Il a déclaré que la MAS avait des doutes quant à la transparence du Tribunal Suprême Électoral, et a donc demandé que des observateurs internationaux surveillent attentivement le dépouillement des bulletins. «Nous prévoyons que les parties perdantes vont se manifester et dire qu'il faudra un second tour mais si ce n’est pas le cas»

«La majeure partie de notre vote se situe dans les zones rurales et ce vote prend du temps pour atteindre le dépouillement de bulletins dans les tribunaux départementaux et le décompte rapide regroupera les villes et ne prendra pas en compte la majeure partie de notre vote. Ils vont sortir et dire qu'il y aura un second tour. Il y a là des questions que nous voulons anticiper pour la population et qu'elle voudra utiliser politiquement, que nous devons discuter avec le TSE et avec les observateurs», a-t-il averti.



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