L’on demande à la Cour Suprême du Brésil d’annuler les décrets sur les armes

Édité par Reynaldo Henquen
2021-02-18 09:24:00

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Brasilia, 18 février (RHC) Le Parti socialiste brésilien (PSB) a demandé aujourd'hui à la Cour suprême fédérale l’annulation de quatre décrets, signés par le président Jair Bolsonaro, qui assouplissent l'utilisation et l'achat d'armes à feu dans le pays.

La réglementation prévoit, par exemple, d'augmenter le nombre d'armes que les citoyens peuvent acquérir et que les collectionneurs, tireurs et chasseurs certifient leur aptitude psychique à travers un rapport fourni par un psychologue assermenté par le conseil de la profession, sans avoir  besoin de s'inscrire à la police fédérale.

Ces décrets ont provoqué une réaction de la part des groupes de la société civile et des législateurs.

Rendre l'utilisation et l'achat d'armes plus flexible était l'une des principales promesses de campagne du président Bolsonaro en 2018 et l'une des causes qu'il défend au cours de ses deux années au pouvoir.

Selon le Parti socialiste brésilien, les décrets «violent gravement les droits fondamentaux», notamment le droit à la vie, à la sécurité publique et à la dignité humaine.

Ces dispositions, rappelle l'organisation politique, permettent de véritables arsenaux dans les mains de la population civile, en tenant compte de la limite maximale d'armes autorisée et restreinte, ainsi que de la quantité de munitions et accessoires.

Par conséquent, "l'absence d'une application stricte par le commandement de l'armée et l'incitation à acquérir une arme à feu entraîneront une augmentation de la criminalité au Brésil", a averti le parti.

L'avocat des socialistes, Rafael Carneiro, a argumenté que l'augmentation de la quantité d'engins de guerre à la disposition de la population civile entraînera une augmentation des crimes violents.

Pour les analystes, les décrets irrationnels de Bolsonaro contribueront à l’augmentation de pertes de vies humaines à cause du port d’armes à feu au Brésil, où près de 12 millions de personnes vivent dans les favelas, tachées de sang et de poudre par des bandes criminelles.



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