À Cauca, en Colombie, des manifestants qui protestaient contre l’assassinat du gouverneur sont attaqués avec des armes à feu

Édité par Reynaldo Henquen
2021-04-23 10:11:51

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Bogota, 23 avril (RHC) L’Organisation Nationale Indigène de Colombie (ONIC) a dénoncé le fait que des hommes armés ont tiré sur les membres d’une communauté indigène, qui manifestait dans le secteur de la Laguna Ancestral de Siberia, à Caldono, département du Cauca, contre l’assassinat de la gouverneure indigène Sandra Liliana Peña Chocue.

Selon les informations les plus récentes de l’ONIC, 22 personnes ont été blessées, tandis que des membres de la communauté ont réussi à capturer cinq des assaillants. Auparavant, l’organisation autochtone avait diffusé sur le réseau social Twitter un communiqué à ce sujet.

"Des hommes armés attaquent la communauté, qui, dans le cadre de la défense et de la protection du territoire, est menée par les frères des peuples autochtones du Cauca. À ce jour, plusieurs personnes ont été blessées, parmi lesquelles des autorités traditionnelles, des gardes autochtones et des villageois", indique le texte.

L’ONIC précise que les 22 blessés ont été transférés dans le pénitencier d’El Pescador et de là dans un centre d’assistance. L’un d’eux est en état grave. De même, il a révélé que cinq des hommes qui avaient tiré auraient été arrêtés par les membres de la minga.

Le 20 avril dernier, la gouverneure Sandra Peña a été assassinée, après que quatre hommes armés l’ont forcée à sortir de chez elle pour lui tirer dessus. Le conseiller Ferley Quintero a déclaré que la gouverneure avait prévu de se rendre dans la ville de Popayán pour une réunion avec le gouvernement national, lorsqu’elle a été victime de l’attentat.

Il a également indiqué que Liliana Peña avait récemment exprimé son opposition à l’augmentation des cultures illicites de coca dans le département, position qu’elle défendait en tant que gouverneure et qu’elle exerçait un contrôle territorial contre la présence de groupes armés.

À la suite de ses positions, la dirigeante autochtone a reçu des menaces de mort de la part des groupes irréguliers armés qui contrôlent le Cauca, en particulier la municipalité de Caldono, où se trouve leur repaire.

Face aux faits, l’ONIC a émis une Lettre ouverte à l’opinion publique nationale et internationale, dans laquelle elle expose la situation de risque que vivent les communautés autochtones du Cauca du fait de l’augmentation de la violence dans la région et de l’inaction des autorités gouvernementales face à ce problème.

 

Source Telesur



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