Pérou : allégations de fraude peuvent pointer vers l’asile de Fujimori

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-18 18:24:35

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Lima, 18 juin (RHC) La députée péruvienne  Betsy Chávez a déclaré que l’offensive de la candidate Keiko Fujimori pour enlever toute légitimité à la victoire de Pedro Castillo aux élections, cherche à enliser le processus électoral afin d’éluder la justice.

Pour leur part, deux experts électoraux ont dénoncé la dernière manœuvre de la candidate néolibérale, un recours judiciaire pour qu’on lui remette le registre électoral afin d’y rechercher des preuves de ses allégations improbables de fraude de son rival.

Chávez a estimé que l’opération de Fujimori pour annuler massivement des voix favorables à Castillo a pour but d’enliser le processus électoral afin d’échapper à la justice car le procureur a requis contre elle une peine de 30 ans de prisons.

'Je ne serais pas surpris que Mme Fujimori dise dans quelques semaines qu’elle est persécutée politiquement et qu’elle demande l’asile politique', a-t-elle déclaré, en affirmant que le processus électoral, avalisé par des observateurs nationaux et internationaux, n’est pas discrédité.

D’autre part, Martín de Azevedo et José Tello, experts en droit électoral, ont convenu de signaler que le recours en habeas data sera rejeté par le pouvoir judiciaire parce que les questions électorales ne peuvent être mises en cause que par le Jury national des élections (JNE).

Ils ont également considéré que si le recours était accepté, la décision judiciaire serait rendue au moins dans six mois, alors que le nouveau dirigeant serait déjà investi de sa charge, un fait juridiquement accompli.

L’ONPE refuse de remettre le registre électoral parce qu’il contient des données personnelles protégées sur les citoyens et les partis ont eu accès à des copies aux bureaux de vote des élections du 6 juin, lorsque les irrégularités invoquées auraient été commises.

Azevedo a assuré que, même si d’autres recours juridiques sont présentés, dans deux ou trois semaines le Jury National des Elections (JNE) tranchera sur le problème et proclamera qui gouvernera dans les cinq prochaines années.

Pendant ce temps, des dizaines d’organisations sociales et politiques et de collectifs citoyens préparent une journée de marches pacifiques pour défendre la démocratie et contre un coup d’État.

Le rejet du coup d’État concerne des politiciens et d’anciens militaires proches du fujimorisme qui envisagent d’annuler les élections, la constitution ne permet pas, et de convoquer de nouvelles élections sous un gouvernement dirigé par le président du nouveau Parlement, à majorité conservatrice.

 

Source Prensa Latina



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