Washington, 13 septembre (RHC) Les plateformes sociales comme Facebook, YouTube et Twitter sont responsables de l’intensification de la polarisation politique aux États-Unis, a révélé aujourd’hui un rapport recommandant au gouvernement fédéral de prendre des mesures pour les réguler.
Selon l’étude réalisée par le Stern Center for Business and Human Rights de l’Université de New York, les plates-formes technologiques n’ont pas été suffisamment autorégulées raison pour laquelle le gouvernement doit prendre les choses en main.
Les auteurs citent l’irruption de partisans de l’ancien président Donald Trump le 6 janvier au Capitole, dans cette capitale, comme exemple du fait que les réseaux sociaux contribuent à la polarisation politique d’une manière qui se manifeste par des dommages dans le monde réel.
Nous ne parlons pas seulement dans l’abstrait, mais de conséquences très spécifiques qui érodent certains aspects de la démocratie et des relations civiles entre les personnes et la confiance dans les institutions, a commenté Paul Barrett, directeur adjoint du Centre et l’un des participants au projet, cité par le journal The Hill.
L’étude demande que le Comité restreint de la Chambre des représentants chargé d’enquêter sur l’insurrection consacre de vastes ressources à la manière dont la technologie a été utilisée pour inciter à la violence le 6 janvier.
Il appelle même le président Joe Biden à persuader les législateurs et le public en général de lutter contre la polarisation en ligne pour éviter de 'futures versions' des événements au Capitole.
Les suggestions arrivent alors que le District Fédéral de Washington se prépare pour un rassemblement le 18 septembre où les participants de Donald Trump exigeront 'justice' pour ceux qui font face à des accusations fédérales pour avoir attaqué le siège du Congrès il y a huit mois.
Des groupes d’extrême droite comme les Proud Boys et Oath Keepers, dont plusieurs membres ont été accusés d’infractions pénales liées à l’insurrection, prévoient d’y assister, selon les médias locaux.
La perspective de ce rassemblement ayant pour but de soutenir les gens qui se décrivent comme des 'prisonniers politiques' et ainsi de suite, est exactement le genre d’événement que les médias sociaux aident à enflammer, a déclaré Barrett.
'Les braises brûlent en rouge, il n’y a toujours pas de flammes, mais la capacité de répandre des mensonges et de s’organiser à travers les réseaux sociaux revient à jeter de l’essence, et c’est le danger', a-t-il ajouté.
Le 6 janvier, des centaines de personnes ont envahi le Capitole, forcé l’évacuation du Congrès et retardé le décompte des voix du Collège électoral qui certifierait la défaite du républicain et le triomphe du démocrate Biden aux élections du 3 novembre 2020.
Plus de 140 policiers ont été blessés lors de la révolte, qui a fait cinq morts.
Source Prensa Latina
