Le Sommet des pays non alignés se termine par un appel au renforcement du multilatéralisme

Édité par Reynaldo Henquen
2021-10-12 17:03:51

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Belgrade, 12 octobre (RHC) Le ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov, a clôturé mardi le Sommet des pays du Mouvement des pays non alignés (Mnoal) qui s’est tenu en Serbie, avec un appel en faveur du multilatéralisme et contre l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures des nations.

Les représentants de Cuba, de la Bolivie, de la Chine, du Mexique et de la Palestine, entre autres, ont participé à la dernière session du Mouvement.

Dans son intervention pour clore les travaux du sommet commémorant les 60 ans de sa fondation, Bayramov a réaffirmé les principes fondateurs de l’organisme et le multilatéralisme.

Le ministre des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan, pays qui assure la présidence tournate du Mouvement jusqu’en 2022, a réaffirmé que les nations présentes au sommet ont exigé l’égalité dans la vaccination contre le Covid-19, en plus de se prononcer contre l’occupation et le colonialisme dans le monde.

Lors du sommet de Belgrade de 1961, le mouvement a réaffirmé le respect des États qui adhèrent aux principes de Bandung et au droit international, a-t-il rappelé.

Pour sa part, Nikola Selakovic, ministre des Affaires Étrangères de la Serbie, pays hôte, a remercié les participants pour leur participation aux deux journées de débat.

Dans son intervention, Selakovic a affirmé que l’idée de base autour de laquelle nos prédécesseurs se sont réunis lors de la création du Mouvement était la paix. Malgré toute la pression, la Serbie ne tournera jamais le dos à ses amis.

Belgrade a été, est et sera un hôte fier pour tout être humain qui apporte la paix en lui-même, a déclaré le chef de la diplomatie serbe.

Les membres à part entière du Mouvement sont 117 pays et un territoire autonome. Par région, 53 pays d’Afrique y participent, par Amérique latine 26, par Asie 38 et par l’Europe, le Belarus.

Les pays observateurs sont l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, le Brésil, la Chine, le Costa Rica, la Croatie, le Salvador, le Kazakhstan, le Mexique, le Paraguay, la Serbie, le Monténégro, l’Ukraine et l’Uruguay.

Avant la clôture, les ambassadeurs de Cuba et de la Bolivie auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Pedro Luis Pedroso Cuesta et Diego Pary Rodriguez, respectivement, ont convenu ce mardi que le Mouvement doit continuer à forger l’unité au sein de la diversité des États membres et à partir de la défense de thèmes communs.

Les deux diplomates ont pris la parole à la réunion de haut niveau du Mouvement qui s’est tenue pendant deux jours dans la capitale serbe (Belgrade), dans le cadre de la commémoration du soixantième anniversaire de la première Conférence au sommet du Mouvement.

Ils sont convenus de la nécessité de promouvoir le multilatéralisme, la solidarité, la coopération et le consensus dans la prise de décisions en vue d’un monde plus juste.

Le représentant de Cuba a rappelé que le Mouvement s’articulait autour de valeurs anticolonialistes, anti-impérialistes et antiracistes. Il a ajouté que les États membres souscrivaient au droit des peuples à l’autodétermination, à la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et au désarmement, entre autres piliers.

À son tour, le représentant de la Bolivie a déclaré que les nations qui composent le Mouvement étaient liées par le respect des principes de la Charte des Nations Unies et par la condamnation de l’imposition de mesures contraires au droit international.

Pary Rodriguez a appelé à surmonter les défis suscités par la crise créée par le Covid-19 avec solidarité et coopération. Il a souligné qu’il importait de mettre en commun les vaccins contre cette pandémie et les futures épidémies, et que les pays en développement puissent bénéficier d’un allégement du service de la dette extérieure.

Caractérisant la situation mondiale actuelle, les deux diplomates ont mis l’accent sur la prolifération des guerres non conventionnelles, des mesures restrictives unilatérales et la manipulation des droits de l’homme contre des pays souverains.

À cet égard, Pedroso Cuesta a remercié le Mouvement des pays non alignés d’avoir rejeté l’inscription de Cuba sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme établie par le Gouvernement des États-Unis, de son soutien à la politique de blocus de Washington contre La Havane et de sa condamnation de  la récente campagne de déstabilisation contre l’État de droit et la justice sociale librement choisis par le peuple cubain.

Pour sa part, Pary Rodriguez a rappelé qu’à la fin 2019, son pays a connu un coup d’État parrainé par la droite antidémocratique aux côtés d’alliés extérieurs, des forces armées et de l’Organisation des États américains (OEA), avec un bilan de 38 morts, plus de 800 blessés et près de 2000 personnes arrêtées.

Il a ajouté que la lutte et la force du peuple avaient rendu la démocratie à la Bolivie de manière pacifique et que l’État bolivien avait maintenant la tâche de rendre la justice dans le respect de la Constitution du pays et du droit international.

Le premier sommet du Mouvement s’est tenu du 1er au 6 septembre 1961, également à Belgrade, alors capitale de la République fédérative socialiste de Yougoslavie.

L’organisation compte aujourd’hui 120 États membres. Des délégations de 114 pays participent à la réunion de haut niveau, dont une quarantaine sont représentés par leur Ministre des affaires étrangères.

Source Telesur



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