Piñera mobilise l'armée pour réprimer le peuple Mapuche dans le sud du Chili

Édité par Reynaldo Henquen
2021-10-13 18:40:04

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Santiago du Chili, 13 octobre (RHC) Le Président Chilien a décrété la militarisation de certaines provinces du sud du pays, dans le cadre d'un conflit territorial avec le peuple Mapuche, qui réclame ses terres.

Lors d'une conférence de presse tenue à La Moneda (siège du gouvernement), le chef de l'État chilien Sebastián Piñera a décrété la militarisation du sud du pays, soulignant que cette mesure a été prise en raison de ce qu'il a appelé une "grave perturbation de l'ordre public".

La proclamation exceptionnelle de cet état d'urgence permet de mobiliser les forces armées dans le sud du pays pour soutenir la police dans les opérations contre les Mapuches de la région.

La militarisation s’étend dans les provinces de Biobío et d'Arauco, dans la région du Bío-Bío (centre-sud du Chili), et les provinces de Malleco et de Cautín, dans l'Araucanie (sud). Ces provinces ont récemment connu une vague de violence détruisant des engins agricoles et des terres cultivées, des barrages routiers, des grèves de la faim de prisonniers indigènes et des fusillades ayant fait des morts.

En fait, la mesure durera 15 jours. Le président peut également prolonger l'état d'urgence pour 15 jours supplémentaires, mais le Congrès doit autoriser toute prolongation au-delà de 30 jours.

M. Piñera a fait valoir qu'il avait pris cette décision "pour mieux faire face au terrorisme, au trafic de drogue et au crime organisé avec les meilleurs moyens".

Cette décision a été sévèrement critiquée par l'opposition et les mouvements indigènes, qui accusent le gouvernement de Piñera de vouloir envenimer le conflit.

Nombre de ces incidents s'inscrivent dans le cadre du conflit mapuche, qui oppose l'État chilien au principal groupe autochtone du pays, qui revendique les terres qu'il habite depuis des siècles et se trouvant désormais, pour la plupart, dans les mains des grandes entreprises agricoles et forestières. À cet égard, les chiffres officiels montrent une augmentation de 94 % des conflits policiers enregistrés au cours des six premiers mois de cette année.

Au Chili, une manifestation a eu lieu dimanche la veille de la Journée Nationale des Peuples Indigènes. Cette manifestation en faveur des revendications historiques des Mapuches et d'autres peuples indigènes s'est terminée par des affrontements entre manifestants et policiers.

Les manifestants réclamaient, entre autres, la libération de plusieurs membres du peuple mapuche et des droits sur des terres ancestrales usurpées.

Depuis des décennies, les Mapuches se plaignent du fait que leur culture et leurs droits ne sont pas reconnus par la Constitution Chilienne. Aujourd'hui, avec l'Assemblée Constituante, qui rédigera la nouvelle Constitution du pays, les peuples autochtones estiment avoir l’occasion historique de veiller à ce que personne ne soit abandonné à son  sort.

 

Source Hispan TV



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