Buenos Aires, 12 décembre (RHC) Les anciens présidents du Brésil et de l’Uruguay Luis Inacio Lula Da Silva et José Mujica, respectivement, ont tenu aujourd’hui une rencontre avec une des principales centrales ouvrières argentines, au cours de laquelle ils ont confirmé qu’unie, l’Amérique latine est plus forte.
«Ensemble, nous sommes forts, séparés, nous sommes fragiles», a déclaré Lula lors d’un meeting au siège de la Confédération générale du travail (CGT). Dans son discours, il a passé en revue les thèmes les plus urgents de la région, la situation au Brésil et il a rappelé l’époque à laquelle avec l’unité, l’Amérique du Sud a marché avec des pas fermes.
Nous l’avons prouvé lorsque nous nous sommes tous unis face au président américain de l’époque, George Bush, nous avons dit non à la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques), ici en Argentine, a remémoré le chef du Parti des travailleurs sous les applaudissements des personnes présentes.
Invité aux côtés de Mujica par le gouvernement d’Alberto Fernández pour participer à la commémoration de la Journée de la Récupération de la Démocratie, Lula s’est référé au type de syndicalisme qui est nécessaire actuellement.
Il a souligné à cet égard qu’il est important d’orienter les travailleurs pour défendre leurs droits et a rappelé «ce moment magique où les planètes se sont alignées quand plusieurs leaders progressistes ont gouverné dans la région».
C’était une grande époque dans les premières années de ce siècle. «Nous n’étions pas seulement Néstor Kirchner en Argentine et moi, ce fut un moment très riche, avec Hugo Chávez, Fernando Lugo, Rafael Correa, Tabaré Vázquez», a-t-il dit.
Soulignant la nécessité d’accompagner l’actuel gouvernement argentin dans le processus qu’il mène à bien, Lula a rappelé comment ensemble on a pu construire des organisations comme le Mercosur, l’Unasur puis la Communauté des États Latino-américains et Caribéens (Celac) avec Cuba présente et sans les États-Unis et le Canada.
Au sujet des élections au Brésil l’année prochaine, il a souligné qu'«il n’aurait pas besoin d’être candidat car il a déjà dirigé les destinées de son pays et est parti avec 87 pour cent d’approbation populaire. Mais il se trouve que l’extrême droite se développe. Nous avons vu Donald Trump, Jair Bolsonaro, le discours fasciste, a-t-il souligné.
Je travaille pour vaincre le néolibéralisme, le Brésil ne mérite pas le gouvernement qu’il a, a ajouté l’ancien chef d’état, qui a indiqué qu’en mars il définira s’il présente sa candidature à la présidence et dans ce cas « nous renforcerons nos relations avec l’Argentine et nous travaillerons sur la question de la dette. Nous voulons plus d’éducation et plus d’opportunités».
De son côté, José Mujica a attiré l’attention de toutes les classes sociales du continent en signalant que «nous sommes dans un changement d’époque, pas dans une époque de changement».
«Nous devons nous rendre compte que nous sommes à une époque différente du monde, les universités devraient se multiplier», a déclaré l’ancien président, qui, dans une autre partie de son discours, a appelé à s’approprier les nouvelles ressources, qui sont les connaissances de l’intelligence du futur.
Mujica a estimé qu’au lieu de gaspiller des richesses dans un luxe inutile, «il faut les mettre dans la tête de nos jeunes du futur. Et c’est une mission pour la droite, la gauche et le centre. Nous avançons dans la technologie, mais humainement nous sommes coincés », a-t-il déclaré.
Source Prensa Latina