La responsabilité de la police dans le massacre de 11 jeunes en Colombie est révélée

Édité par Reynaldo Henquen
2021-12-14 13:28:22

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Bogotá, 14 décembre (RHC) Un rapport sur l’assassinat de 11 jeunes Colombiens au cours d’une opération de police en 2020 a révélé aujourd’hui que les policiers ont agi de manière disproportionnée et illégale.

L’enquête appuyée par les Nations Unies a ajouté que la réaction de la police était contraire au principe d’humanité dans l’attention portée aux manifestations citoyennes de Bogotá et de Soacha.

Le rapport confirme que les 9 et 10 septembre 2020, il y a eu un «massacre, dont la responsabilité incombe à la police et qui a coûté la vie à 11 jeunes» dans ces localités.

Selon Carlos Negret, ancien médiateur et coordinateur de l’enquête, le massacre s’est produit en raison de «l’absence d’un ordre politique et opérationnel de ne pas utiliser les armes à feu contre les manifestants.»

Ce lundi, la maire de Bogota, Claudia López, a présenté ses excuses aux familles et aux amis des jeunes assassinés «pour n’avoir pas pu empêcher qu’une telle tragédie se produise.»

Les enquêteurs ont documenté 14 assassinats dans le contexte des manifestations, y compris celui de l’avocat Javier Ordóñez et ont considéré ce massacre comme «l’un des épisodes les plus graves de violations des droits de l’homme dans l’histoire de la ville».

Le rapport met également en garde contre le fait que deux autres assassinats ont été commis par des personnes en civil qui ont tiré sur des manifestants et fait état de sept pratiques violentes dans le cadre des mobilisations telles que l’usage illégal de la force.

En outre, il y a eu de la violence de la part de la force publique, des arrestations arbitraires, des violences fondées sur le sexe, la stigmatisation de la protestation sociale, la violence contre les biens publics et privés et l’impunité.       

L’objectif du rapport «n’est pas de discréditer la police, ni de ternir son image, au contraire, l’objectif est de restaurer la confiance, en utilisant la vérité», a assuré Juliette de Riveros, représentante du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.

Elle a souligné la nécessité de mener des enquêtes rapides et crédibles, de sanctionner sans équivoque les auteurs d’abus, de reconnaître la vérité et les victimes et de procéder aux ajustements doctrinaux nécessaires à la police.

La Fédération colombienne des travailleurs de l’éducation, après avoir pris connaissance de ce rapport, a indiqué que « l’on doit encore à la Colombie des éclaircissements sur le massacre perpétré pendant la grève nationale de cette année», qui a fait au moins 80 morts.

Source Prensa Latina               

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