Port-au-Prince, 7 janvier (RHC) Deux journalistes ont été tués ce jeudi par une bande armée appelée 'Ti Makak) dans la banlieue de Port-au-Prince, en Haïti.

Selon les médias locaux, les communicateurs ont été tués après avoir interviewé le chef d’un groupe criminel rival.

"Nous condamnons avec la plus grande rigueur cet acte criminel et barbare", a déclaré le directeur général de Radio Ecoute FM, Francky Attis, qui a dénoncé cet acte comme une grave violation du droit des journalistes d’exercer leur métier dans le pays.

Les jeunes qui ont perdu la vie s’appellent Amady John Wesley, journaliste à la station de radio Ecoute FM à Montréal (Canada) et Wilguens Louissaint, journaliste local. Ils élaboraient un rapport sur le climat d’insécurité dans la région.

Le Collectif des médias en ligne a publié un communiqué jeudi soir dans lequel ils ont exhorté les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités pour créer des conditions de sécurité favorables à tous.

Les journalistes se sont rendus dans la zone de Laoule 12, un site qui est le théâtre de violents combats entre plusieurs bandes armées qui veulent prendre le contrôle.

La route qui traverse la ville est la seule voie terrestre alternative pour atteindre la moitié sud du pays, à cause de la prise de l’autoroute nationale par des bandes haïtiennes

Après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, le climat d’insécurité en Haïti s’est accru, les gangs prenant le contrôle de quartiers entiers de la capitale haïtienne et du reste du pays. (Source/Telesur)