Préoccupation pour l’insécurité alimentaire en Colombie

Édité par Reynaldo Henquen
2022-02-03 23:21:33

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Bogota, 3 février (RHC) La Plateforme Colombienne des Droits de l’Homme, Démocratie et Développement a exprimé aujourd’hui sa préoccupation face à la situation d’insécurité alimentaire dans ce pays et son aggravation possible au cours des prochains mois.

Dans un communiqué, elle a relevé que le 27 janvier dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont publié le rapport intitulé Foyers de la faim qui présente quelques alertes précoces et des recommandations sur des variables sociales, climatiques et économiques particulières.

Celles-ci pourraient aggraver l’insécurité alimentaire en Colombie, au Honduras, en Éthiopie, au Nigéria et au Yémen, entre autres 20 pays dans le monde.

«Pour le cas colombien, le rapport note que l’instabilité politique, l’impact de la pandémie de Covid-19, le chômage, la crise migratoire régionale et le déplacement interne sont des facteurs qui aggraveraient la situation de la faim dans le pays, de sorte que 7,3 millions de Colombiens auraient besoin d’une aide alimentaire cette année», a souligné la plateforme.

Elle a ajouté que le gouvernement a rapidement exprimé son rejet de ce rapport et a exhorté la FAO à retirer la Colombie de la carte des pays à risque et face à cela, le représentant de la FAO a reconnu ici qu’il y a eu quelques erreurs en termes de communication pour ne pas avoir préalablement socialisé le document avec le gouvernement pour recevoir ses commentaires.

En outre, parce que la carte utilisée dans le rapport illustre de manière erronée la situation de la Colombie en ne la différenciant pas des pays connaissant une insécurité alimentaire aiguë, a-t-il expliqué.

«Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de situation préoccupante en Colombie en ce qui concerne la faim et que le gouvernement doit agir rapidement», a averti le collectif.

Il a précisé que, selon les chiffres communiqués par le Département administratif national de statistique (DANE) en 2021, la pauvreté monétaire nationale a augmenté de 6,8 points pour atteindre 42,5 pour cent, ce qui signifie que 21 millions de personnes sont en dessous du seuil de pauvreté, alors que l’extrême pauvreté a augmenté de 5,5 points pour atteindre 15,1 pour cent, tandis que le taux de chômage a atteint 13,7 pour cent.

Pour sa part, l’enquête Pouls Social du DANE a révélé qu’en 2021, 1,6 million de familles ont réduit leur alimentation à seulement deux repas par jour; 179.174 vivent avec un repas et 23.701 n’arrivent parfois pas à recevoir même un plat de nourriture par jour.

À cela s’ajoute la malnutrition infantile qui, l’année dernière, selon un rapport du Bureau du Défenseur du peuple, au mois d’août, a enregistré 8545 cas de malnutrition aiguë chez des enfants de moins de cinq ans, soit 38 % de plus qu’en 2020.

Le département de La Guajira reste la région la plus touchée avec 22,6 % des cas, bien que l’on ait déclaré pour ce département 2017 un États des Choses Inconstitutionnelles en raison de la violation massive des droits de l’homme des enfants du peuple indigène Wayúu en ce qui concerne l’alimentation, la santé et l’eau.

 

Source Prensa Latina

 

 



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