Buenos Aires, 21 mars (RHC) Le président Alberto Fernández a annoncé aujourd'hui le retour de l'Argentine au sein de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et la réactivation de ce mécanisme d'intégration, lors d'une réunion avec les membres du groupe de Puebla.
Selon le Secrétariat de la communication et de la presse, le président a reçu les membres du Groupe et le Conseil latino-américain pour la justice et la démocratie dans la salle des peuples autochtones de la Casa Rosada (siège de l’Exécutif).
Parmi les participants à la réunion se trouvaient les anciens présidents Ernesto Samper (Colombie), Rafael Correa (Équateur), Evo Morales (Bolivie) et José Luis Rodríguez Zapatero (Espagne), qui sont arrivés dans cette nation pour participer au IIIe Forum mondial sur les droits de l'homme.
"En Amérique latine, nous sommes tous dans le même bateau et la construction de l'unité doit laisser de côté la politisation, car cela nous condamne à plus d'ajournements. C'est pourquoi nous devons revitaliser l'Unasur le plus rapidement possible", a déclaré Fernández, qui a affirmé que son pays remplirait ses obligations et exercerait ses droits au sein de cette plateforme.
Le départ de l'Argentine de l'Unasur a été annoncé par le gouvernement de l'ancien président Mauricio Macri le 12 avril 2019.
Cet organisme est actuellement composé de la Guyane, du Suriname, de la Bolivie, du Venezuela et du Pérou, et cherche à renforcer son institutionnalisation.
Nous devons nous mettre d'accord sur la nécessité de construire un bloc régional en tant que mécanisme d'autodéfense, car personne ne peut se sauver seul. Si le Brésil et l'Argentine en font partie, l'Unasur aura un autre pouvoir et nous pourrons aller de l'avant afin que tous les pays frères puissent se remettre sur les rails, a-t-il déclaré.
Il a également plaidé en faveur du renforcement de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes et d'une convergence qui permettrait de consolider l'unité régionale.
Pour sa part, M. Morales a indiqué que la diversité culturelle est la plus grande richesse de l'Amérique latine et a souligné la nécessité de garantir la souveraineté politique, idéologique et juridique.
De son côté, Samper a souligné l'importance du retour de l'Argentine au sein de l'Unasur, qui permet de renforcer l'organisation et de reprendre les bannières sociales du progressisme.
Cette intégration politique se fonde sur la préservation du statut de zone de paix de la région, ainsi que sur la continuité de la démocratie et du respect des droits de l'homme sur le continent, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Correa a estimé que la coopération entre les nations de la région était fondamentale, surtout face à des phénomènes tels que la crise économique mondiale.
Pour sa part, Rodríguez Zapatero a plaidé en faveur d'un avant et d'un après dans la poursuite de l'unité de l'Amérique latine, afin que la pauvreté soit définitivement abolie et que l'égalité et les droits de l'homme soient le seul horizon. (Source Prensa Latina)
