Insatisfaction concernant la déposition de Boluarte sur les morts lors des manifestations au Pérou

Édité par Reynaldo Henquen
2023-06-08 08:29:29

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La Havane, 8 juin, (RHC)-  Des réponses insuffisantes et des silences ressortent des rapports des médias sur la déposition rendue par la présidente péruvienne, Dina Boluarte, devant le ministère public.  

Plusieurs médias se sont fait l’écho de fuites concernant la déclaration de la présidente, à huis clos, dans le cadre d'une enquête préliminaire pour génocide, homicide aggravé et autres chefs d'accusation possibles.

L'avocat de Boluarte, maître Joseph Campos, a confirmé que la présidente n'a répondu qu'aux questions du bureau du procureur et a refusé de répondre aux questions des plaignants et des avocats des familles des victimes, parce qu'elle considérait qu'ils ne devaient pas participer à l'audience.

Le quotidien La República rapporte que, bien que la présidente ait finalement témoigné après un retard de plusieurs mois, "ses réponses et son silence ne contribuent pas à éclaircir la vérité".

Il note que les questions de la procureure, Patricia Benavides, et de son adjoint, Marco Huamán, "ont été simples, générales, sans entrer dans les détails" et n'ont donné lieu à aucun contre-interrogatoire.

Un autre rapport qui a suscité des critiques de la part du commentateur de télévision Nicolás Lúcar est que Boluarte, en affirmant qu'elle n'était pas responsable des décès, a maintenu qu'elle avait appris les protestations et leurs conséquences à la télévision.

Elle a également nié être au courant des plans opérationnels mis en œuvre par les forces armées et la police, car cela ne relevait pas de ses compétences, et que la présidence n'est pas exécutive et ne prend pas de décisions, et que c'est le Conseil des ministres qui s'en charge.

Des sources du ministère public ont déclaré au journal local La República que la présidente n'avait rien clarifié au sujet de ces décès.

Le président du Conseil des ministres du Pérou, Alberto Otarola, est allé plus loin.

Dans une interview accordée au média El Español, il a pris position sur les plus de 60 morts survenues lors des affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre à propos du changement de gouvernement au Pérou. "Ce sont les morts de Castillo, ce ne sont pas les morts de la présidente Boluarte. C'est Castillo qui a cherché ces morts, l'État n'a fait que se défendre", a-t-il déclaré.

Pour le premier ministre, qui a défendu l'action de la police malgré les nombreuses plaintes dénonçant son caractère excessif, la répression "était absolument nécessaire" car, selon lui, "c'est l'État qui a été attaqué et les blessés, les 33 millions de Péruviens".

Sources :  Prensa Latina et Russia Today



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