Inquiétude sur les livraisons d'armes nord-américaines pour la répression au Pérou

Édité par Reynaldo Henquen
2023-08-03 10:17:22

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La Havane, 3 août, (RHC)-  La décision de la Maison Blanche de fournir des armes à la police péruvienne suscite des inquiétudes aussi bien au Pérou qu’aux Etats-Unis.

Le journal péruvien La República a en effet révélé la semaine dernière que le Commandement conjoint des Forces armées a acheté pour la police péruvienne un important lot d’armes comprenant entre autres des fusils de chasse, des pistolets, des fusils d'assaut M4 et des lance-grenades lacrymogènes.

A cet égard, la journaliste Jo-Marie Burt, auteur d'un livre sur les violations des droits de l'homme au Pérou, a déclaré que la vente avait été effectuée par des entreprises privées et elle a estimé qu'il était urgent que les départements d'Etat et du Commerce à Washington enquêtent sur ces opérations.

Elle a évoqué les graves violations des droits humains dénoncées par des organisations internationales dont de possibles exécutions extrajudiciaires lors des manifestations qui ont secoué le Pérou entre décembre 2022 et mars 2023  et qui ont fait plus de 60 morts.

Jo-Marie Burt a rappelé que la loi Leahy interdit au gouvernement nord-américain d'utiliser des fonds pour les forces de sécurité étrangères lorsqu'il existe des informations crédibles selon lesquelles des violations des droits de l'homme sont commises dans le pays concerné.

Le militant des droits de l'homme César Muñoz a déclaré que la fourniture en question "est inquiétante, car les très graves violations des droits de l'homme commises par les forces armées en réponse aux manifestations continuent de rester impunies".

Par ailleurs, dans une lettre adressée au président Joseph Biden, 15 élus démocrates ont exprimé leur inquiétude quant à la situation au Pérou.

Ils lui ont recommandé de suspendre les exercices militaires conjoints ou la coopération avec les forces de sécurité péruviennes.

Un contingent de 500 militaires nord-américains se trouve au Pérou depuis deux mois sans que leurs activités soient rendues publiques, et 600 autres les remplaceront et resteront jusqu'à la fin de l'année.

Source : Prensa Latina



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