
Rio de Janeiro se pare de ses plus beaux atouts pour accueillir les dirigeants de 11 pays. Photo prise depuis Cubasí
La Havane, 6 juillet (RHC) Le XVIIe Sommet des BRICS, bloc créé en 2009 par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, débute ce dimanche à Rio de Janeiro afin de consolider le mécanisme de coopération multilatérale et de transformer l'architecture actuelle du pouvoir mondial.
La réunion des dirigeants, qui se poursuit jusqu'à demain et se tiendra au Musée d'Art Moderne, marque le point culminant de la présidence brésilienne des BRICS et accordera la priorité aux questions liées à la crise climatique, telles que les mécanismes de financement.
Par ailleurs, une proposition de gouvernance internationale pour l'intelligence artificielle (IA) sera discutée.
Le groupe regroupe actuellement 11 pays : le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Éthiopie, l'Indonésie et l'Iran.
Le forum compte également dix pays partenaires : Cuba, la Biélorussie, la Bolivie, le Kazakhstan, la Malaisie, le Nigéria, la Thaïlande, l’Ouganda, l’Ouzbékistan et le Vietnam.
Selon la Mairie de Rio de Janeiro, environ 4 000 représentants de 37 pays sont attendus au forum, dont des membres actifs, des invités et des organisations multilatérales.
Les organisateurs ont indiqué que les thèmes qui seront mis en avant lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), prévue en novembre à Belém, capitale de l’État amazonien du Pará, seront présentés.
Tout au long de l’année, lors des réunions préparatoires, les représentants des pays participants ont élaboré un document contenant des recommandations sur le soutien financier à l’action climatique. Ce document devrait servir de base à la rédaction du texte final du sommet.
À cet égard, le président hôte, Luiz Inácio Lula da Silva, insiste sur le respect des engagements pris par les pays développés depuis la COP15 en 2009, lorsqu’ils se sont engagés à verser des ressources annuelles pour soutenir les régions en développement.
Pour Lula, les montants nécessaires dépassent largement ceux annoncés à l’époque.
« Les ressources promises ne se sont pas encore matérialisées. Les 100 milliards de dollars annuels précédents représenteront désormais 1 600 milliards de dollars pour atteindre les objectifs climatiques et contenir le réchauffement climatique dans la limite de 1,5 °C », a déclaré Lula lors d'une réunion de la Nouvelle Banque de Développement (NDB, Banque des BRICS) tenue vendredi.
Un autre point clé de la réunion sera le rôle des technologies émergentes, notamment de l'IA.
La proposition du Brésil est d'inclure les pays du Sud dans les débats réglementaires et stratégiques en cours au niveau international.
L'objectif est de développer une gouvernance commune visant à une utilisation responsable de l'IA, en mettant l'accent sur la réduction des inégalités et le développement de l'inclusion numérique.
Le groupe des BRICS représente près de la moitié de la population mondiale et près de 40 % du produit intérieur brut mondial. (Source : Prensa Latina)