Miguel Diaz-Canel confirme à l'ONU l'engagement ferme de Cuba en matière de désarmement

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2018-09-26 14:14:22

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La Havane, 26 sept. (RHC).- Le président cubain, Miguel Diaz-Canel a confirmé ce mercredi matin à l'ONU l'engagement ferme de notre pays en matière de désarmement.

Au cours de son intervention à la séance spéciale de l'assemblée générale de l'ONU consacrée à la journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires, Miguel Diaz-Canel a commencé son discours en citant la phrase du grand scientifique Albert Einstein :

Je ne sais pas comment sera menée la troisième guerre mondiale mais je sais comment le sera la quatrième : avec des bâtons et des pierres»

«Malheureusement, il n'a pas vécu pour voir que ses appels emphatiques à stopper la course aux armements avec technologie nucléaire sont tombés dans des oreilles de sourd et que la production de ces armes augmenterait considérablement au point de dépasser toute possibilité de survie, si on en utilisait à peine une partie infime. C'est pourquoi nous considérons un devoir incontournable de nous joindre à la commémoration chaque 26 septembre de la journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires contribuant à l'objectif des Nations Unies de préserver la paix et la sécurité internationales »

Le président cubain a également rappelé dans son discours les efforts consentis par Fidel Castro à la lutte contre le désarmement nucléaire.

«Pour Cuba cette convocation représente, en plus, un hommage juste à la mémoire du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro qui a été un lutteur inlassable en faveur du désarmement nucléaire, un thème auquel il a consacré bon nombre de réflexions et d'énergies.

73 ans après les criminels bombardements atomiques contre Hiroshima et Nagasaki, l'humanité reste menacée par l'existence d'environ 14 mille 400 armes nucléaires, dont 3 750 se trouvent déployées et presque 2 mille en état d'alerte opérationnel.

« Cuba réprouve les politiques de sécurité et les doctrines militaires basées sur la dissuasion nucléaire. Nous faisons nôtres les propos de Fidel qui a affirmé en 1979 je cite : «Le bruit des armes, du langage menaçant de l'arrogance sur l'arène internationale doit cesser. C’en est assez de croire que les problèmes du monde peuvent se régler à coups d’armes nucléaires ! Les bombes pourront tuer les affamés, les malades, les ignorants, mais elles ne pourront jamais tuer la faim, les maladies, l’ignorance.»

Miguel Diaz-Canel a ensuite mis l'accent sur la fierté que doivent ressentir l'Amérique Latine et les Caraïbes d'être la première région fortement peuplée du monde à se proclamer zone libre d'armes nucléaires suite au traité de Tlatelolco de 1967.

«Cette volonté de nos pays est restée ratifiée par la proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme zone de paix, un document signé par les chefs d'État et de gouvernement de la région, à l'occasion du second sommet de la CELAC, effectué à La Havane, en janvier 2014.

«Cuba maintient un engagement ferme envers le renforcement et la consolidation du multilatéralisme et envers les traités internationaux en matière de désarmement, en particulier envers l'objectif d'atteindre un monde libre d'armes nucléaires. Comme preuve de cette volonté, le 31 janvier 2018, notre pays est devenu le cinquième État à ratifier le traité sur l'interdiction des armes nucléaires.

Nous insisterons sur le fait que l'objectif de ce traité qui proscrit l'usage, l'existence et le développement des armes nucléaires et qui confirme qu'elles sont inhumaines, immorales et indéfendables au point de vue éthique, sera un jour mis en application et complémenté avec des mesures efficaces conduisant à l'élimination totale de ces arsenaux d'une manière effective, transparente et irréversible.

L'utilisation de l'énergie et des technologies nucléaires a contribué au développement économique et social de nos nations. Par conséquent, nous confirmons le droit à l'usage pacifique de l'énergie nucléaire sans discrimination.

Nous reprouvons la décision du gouvernement des États-Unis de quitter le plan d'action intégrale conjointe ou accord nucléaire avec l'Iran. La non observation de ces engagements internationaux porte atteinte aux normes de cohabitation entre les États et sera lourd de conséquences pour la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient.

Pour terminer, je partage avec vous un passage du discours du Premier secrétaire de notre Parti, le général d'armée Raul Castro lors du Sommet de Rio plus 20 :

«Mettons de côté les justifications et cherchons des solutions. Cette fois-ci nous tous, absolument tous, nous paierons les conséquences. Que cesse le dépouillement, que cesse la guerre ! Avançons vers le désarmement et détruisons les arsenaux nucléaires.»

Hier, le président cubain s'est entretenu avec ses homologues du Panama, Juan Carlos Varela, de l'Angola, Joao Lourenzo, de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa et de l'Argentine, Mauricio Macri ainsi qu'avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, qui a accepté l'invitation de Miguel Diaz-Canel pour visiter notre pays.

Le Chef d'État cubain a également échangé des vues avec la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley avec la secrétaire exécutive de la CEPAL, la Commission économique de l'ONU pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, Alicia Bárcena et avec Federica Mogherini, haute représentante de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.


 



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