Bruno Rodríguez condamne le discours de John Bolton à Miami

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2019-04-18 14:01:26

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

La Havane, 18 avril, (RHC).- Bruno Rodríguez, ministre cubain des Affaires étrangères, a catégoriquement rejeté le discours que le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a prononcé hier devant un groupe de vétérans de l'invasion échouée de la baie des Cochons.

Dans des déclarations à la presse depuis le monument de José Martí, Bruno Rodríguez a condamné les calomnies proférées par Bolton et les mesures qu'il a annoncées pour renforcer le blocus.

«C'est une nouvelle expression d'une politique « monroïste ». M. Bolton a dit avec une grande effronterie que la doctrine Monroe est bien vivante. Il avoue ouvertement l'intérêt de recolonisation, de domination et d'hégémonie de Washington à l'égard de Notre Amérique. Il a annoncé des mesures qu'il faudra étudier mais qui à coup sûr causeront des dommages à notre économie et surtout aux personnes. Il a parlé même de restriction des voyages des ressortissants nord-américains à Cuba. La liberté de voyager des ressortissants nord-américains est transgressée. Ils doivent demander une permission, une autorisation. Ils n'ont pas le droit de faire du tourisme ici, ils n'ont pas le droit d'exercer leur liberté de voyager uniquement dans cet endroit précis. Les restrictions supplémentaires auront des effets sur notre économie, sur les personnes liées à ce secteur, à l'hôtellerie, sur les travailleurs à leur compte, et notamment sur les ressortissants nord-américains qui ne pourront pas bénéficier de ce droit. Il faudra attendre les régulations pour voir leur portée. M. Bolton a annoncé de manière surprenante des restrictions sur les virements que peuvent envoyer les Cubains résidant aux États-Unis et les Nord-américains aux gens ici. Le montant et les délais de temps ont été fixés. Il a annoncé des mesures financières supplémentaires sans préciser lesquelles. Il a évoqué que cinq autres entreprises cubaines seront frappées de sanctions. Ces entreprises seront ajoutées à la liste de ce qu'ils appellent les entités restreintes.

C'est une déclaration méprisable pleine de « monroïsme », de machartisme et de haine. Je suis sûr que notre peuple y tiendra tête avec détermination tout comme à la Baie des Cochons, il y a 58 ans.

Nous serons toujours disposés à dialoguer sur la base du respect absolu mais si le gouvernement des États-Unis a décidé d'un cap vers la confrontation, nous n'hésiterons pas et nous défendrons les acquis de la Révolution coûte que coûte.»

Bruno Rodriguez a également fustigé la décision d'activer le chapitre de la loi Helms-Burton qui permettrait de poursuivre devant les tribunaux des États-Unis les entreprises faisant usage des propriétés nationalisées par le gouvernement révolutionnaire dans les années 1960.

Dans un tweet, il a souligné qu’il s’agit d’une attaque visant non seulement Cuba mais également tous les pays tiers.

« Nous condamnons énergiquement les annonces du Secrétaire d'État Pompeo de l’activation du chapitre III de la loi Helms Burton. C’est une attaque contre le droit international et la souveraineté de Cuba et des États tiers. L’escalade agressive des USA contre Cuba sera brisée. Comme à Giron, nous vaincrons ».



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up