Miguel Díaz-Canel au Conseil des ministres: «Survivre, résister et aussi aller de l'avant»

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2021-05-05 12:41:57

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Photo: Estudios Revolución

La Havane, 5 mai, (RHC).- Cuba ne renonce pas à l’objectif de croissance fixé dans son plan économique, malgré les conditions difficiles imposées d’une part par la crise mondiale déclenchée par la pandémie et de l’autre par le renforcement du blocus.

Miguel Díaz-Canel, premier secrétaire du Parti et président de la République, l’a confirmé lors de la récente réunion du Conseil des ministres.

La question, a souligné Miguel Díaz-Canel, «n'est pas seulement de survivre et de résister; «ici, la question est de résister, de survivre et d'aller de l’avant, c'est pourquoi nous ne renonçons pas aux plans de développement que nous avons proposés».

Il s’est prononcé pour identifier dans chaque entreprise ce qui va être fait pour y parvenir et pour trouver comment les questions, largement débattues lors du 8e congrès du Parti, vont être gérées.

«Nous devons, dans les plus brefs délais et avec nos propres efforts, reconnaître que «la route est chez nous», et que pour cela nous devons chercher des solutions de l'intérieur, avec le moins de dépendance extérieure possible, a souligné M. Diaz-Canel.

Pour surmonter la crise, il est nécessaire de dynamiser le processus d'actualisation du modèle économique et social, ainsi que la mise en œuvre de la stratégie et du plan national de développement économique et social jusqu'en 2030. Dans le même temps, la planification centralisée, la décentralisation et l'autonomie de tous les acteurs économiques - entreprises publiques, coopératives et autres formes de gestion - doivent être combinées avec souplesse.

Le président cubain a insisté sur la priorité de la production alimentaire et, en particulier, de la production agricole, car même avec les ressources limitées dont nous disposons, «on peut produire davantage dans les campagnes».

Dans ses réflexions, motivées par la présentation au Conseil des ministres des résultats de l'économie nationale à la fin du premier trimestre de l'année,  Miguel Díaz-Canel a souligné l'importance de faire des alliances entre les secteurs étatique et non étatique, pour mieux utiliser les ressources et les capacités dont les uns et les autres disposent, afin de faire plus pour le développement du pays et la satisfaction des besoins de notre peuple.

Il a également commenté les questions sur lesquelles il faut continuer à travailler en priorité, comme les propositions visant à promouvoir définitivement la gestion des municipalités, avec le redimensionnement conséquent de leur système d'entreprise et l'achèvement des procédures de création de micro, petites et moyennes entreprises et le renforcement du télétravail.

Continuer à intensifier l'utilisation de la science et de l'innovation pour résoudre les problèmes que nous rencontrons, éliminer les obstacles, mieux utiliser les sources d'énergie renouvelables, faire une utilisation durable et de qualité du potentiel touristique, et résoudre les problèmes du commerce électronique, sont d'autres questions auxquelles le président a fait référence lors de la réunion.

La production nationale doit être orientée de manière à satisfaire la demande du marché intérieur et à améliorer la qualité de tous les services fournis à la population, a-t-il souligné.

De son côté, Alejandro Gil, vice-premier ministre qui détient également le portefeuille de l’Économie et de la Planification, a souligné qu’aussi difficiles que soient les conditions, le but est de réaliser le Plan de l'Économie. «Nous pouvons le faire, et nous sommes en train de démontrer que c'est possible» a-t-il signalé.

Au cours de la présentation du rapport sur la marche de l’économie nationale, il a souligné que les plans d’exportations de tabac, de nickel, de langoustes et de miel ont été respectés. Pourtant, l’exportation de rhums, de crevettes et de sucre brut, qui n'a pas atteint les résultats escomptés.

Pour ce qui est de l’autorisation récemment adoptée pour permettre l'exportation et l'importation de marchandises à des formes de gestion non étatiques, Alejandro Gil, a déclaré que les objectifs sont en train d'être atteints, même si, évidemment, il s'agit d'une question qui doit encore gagner en force.

Il a d’autre part qualifié de très positif pour le pays et l'économie la création à la fin du mois de mars de plus de  93 mille nouveaux emplois. 32% des personnes qui ont cherché et obtenu un emploi sont des jeunes de moins de 35 ans, et 36% sont des femmes, a-t-il souligné comme un fait intéressant.

L'incitation au travail a été l'une des principales réalisations de la tâche «Mise en Ordre». Nous avons maintenant la responsabilité de créer des emplois de qualité pour que les gens puissent contribuer à l’économie nationale, vivre de leur travail et avoir un salaire décent; c'est la voie que nous devons promouvoir, a-t-il dit.

En guise de résumé, le ministre de l'Économie et de la Planification a souligné, parmi les aspects les plus complexes du premier trimestre, le déficit en carburant et le niveau insuffisant d'approvisionnement de la population, notamment en aliments.

Les pénuries auxquelles nous sommes confrontés dans l'économie, a-t-il dit, ne peuvent être surmontées du jour au lendemain, notamment parce que nous n'avons pas été en mesure de relancer le tourisme, sans compter les effets accrus du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis.

Yamila Peña, procureure générale de la République, a de son côté exposé quelques-unes des violations les plus fréquentes du processus de remise de terres en usufruit.

Les terres cédées ne sont pas encore exploitées dans leur totalité, le contrôle des contrats de production est déficient, l’occupation illégale de terres et la non-affiliation à la protection sociale, sont également parmi les problèmes détectés par des vérifications fiscales réalisées dans tout le pays.

Sur ce point, le Premier ministre a souligné la nécessité pour le ministère de l'Agriculture de jouer son rôle, en liaison avec les collectivités locales, qui ont une grande responsabilité, notamment dans les directions municipales de l'Agriculture, où se trouvent les principales faiblesses pour assumer cette tâche.

Source: Radio Rebelde



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