Cuba peut devenir une référence mondiale en matière d'agro-écologie

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2021-11-26 16:48:37

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Photo: Prensa Latina

La Havane, 26 nov. (RHC)- Juan Garay, responsable de la coopération de l'Union Européenne à Cuba, a assuré dans des déclarations à l’agence Prensa Latina que la plus grande des Antilles peut devenir une référence mondiale en matière d’agro-écologie.

Il a mis en avant que Cuba est parmi les pays qui utilisent le moins de produits agrochimiques que ce soit pour des raisons volontaires ou involontaires, comme le blocus nord-américain. «Cuba possède également une bio-capacité supérieure à la moyenne mondiale», a-t-il souligné.

Juan Garay a expliqué que plus qu'une agriculture écologique, l’agro-écologie est une façon de prendre soin de la terre et de tous les cycles naturels, de nourrir la société de manière saine et équilibrée.

«Dans le cas de Cuba, a-t-il indiqué, cette pratique vient accompagnée de l’implication d’une population courageuse, résiliente, pleine d'abnégation et hautement éduquée, et exige simplement qu'une grande quantité de jeunes travaillent ces terres, en tirent davantage d'usufruit et bénéficient du soutien nécessaire pour mener une vie confortable et agréable à la campagne». Juan Garay a rappelé qu'il existe une grande capacité professionnelle sur l'île, avec des instituts ou des centres de recherche dans presque toutes les municipalités de la nation - des potentialités qui n'existent pas dans tous les pays du monde - et qu'il existe des possibilités de formation, de recherche, de diffusion et, surtout, d'innovation.

Bien qu'il soit nécessaire de mobiliser beaucoup de connaissances pour cela, a-t-il réfléchi, il n'est pas essentiel d'être diplômé de l'université ou d'avoir une maîtrise pour qu'un agriculteur utilise l'agro écologie, mais il est nécessaire de tirer profit des savoirs traditionnels. Les agriculteurs eux-mêmes, qui innovent depuis 20 ans, ont appris de leurs parents trop âgés actuellement pour s'occuper de la terre, et cela est  un savoir- faire fondamental, a-t-il ajouté.

Sur l'île, il y a déjà beaucoup d’expérience, des personnes prêtes à travailler et des terres inexploitées pouvant s’ajouter aux terres productives grâce à l’agriculture écologique.

Tous les éléments sont donc réunis pour que Cuba n'ait pas besoin d'importer un grain d'une quelconque denrée alimentaire, a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le travail de l'Union européenne à Cuba, Juan Garay a déclaré qu'au cours des 20 dernières années, des programmes ont été mis en place pour soutenir l'agriculture et la sécurité alimentaire.

Ils travaillent actuellement sur le programme de sécurité alimentaire durable avec l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, et avec le Programme des Nations Unies pour le Développement ainsi qu’avec le ministère de l'Agriculture en tant qu'organe Directeur de l'activité dans tout le pays.

En plus de ces actions, un nouveau programme de coopération orienté vers les municipalités durables, en soutien au processus en cours dans le pays pour établir une gouvernance municipale décentralisée, est également en phase de conception.

Enfin, un projet sur le tourisme agro-écologique est lancé. «Nous espérons que dans un premier temps des dizaines de fermes participeront à cette modalité de tourisme, puis des centaines, puis des milliers auront la capacité d'accueillir les gens et de les inspirer dans ce mode de vie», a souligné le responsable de la coopération avec Cuba à l’Union Européenne.

Ce tourisme agro-écologique pourrait avoir de nombreux effets positifs, tels que l’entrée de revenus pour les agriculteurs qu'ils pourront investir plus tard dans l'agriculture, l’amélioration de la vie à la campagne, ainsi que l’achat des moyens de transport, de communication, des installations l'eau et des équipements   d'énergie renouvelables.

«Cela leur permettra également la rencontre avec des personnes sensibles du monde entier qui feront connaitre l’expérience de Cuba. L'île multipliera ainsi ses nombreux amis, car je vous le dis, quiconque connaît Cuba en tombera amoureux, c'est un pari courageux pour un monde sain et solidaire» a souligné Juan Garay.

Source: Prensa Latina



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