Un professeur et chercheur cubain met en garde contre les risques environnementaux des méga-navires de croisière

Édité par Reynaldo Henquen
2023-08-18 12:22:52

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

La Havane, 18 août (RHC) Le professeur et chercheur cubain José Luis Perelló a mis en garde aujourd'hui contre les risques environnementaux que représentent pour les Caraïbes les navires de croisière géants tels que l'Icon of the Seas, qui a été annoncé.

Perelló a publié sur son compte Facebook que le navire est le plus grand bateau de croisière jamais construit et qu'il naviguera sur les mers des Caraïbes dans les mois à venir. Cependant, il représente également un risque important pour l'environnement.

Selon le PDG de Meryer Turku (le chantier naval chargé de la construction), Tim Meyer, l'Icon of the Seas est le plus grand navire de croisière au monde à l'heure actuelle. Commandé par la compagnie maritime Royal Caribbean, il a toutes les chances de devenir une véritable ville flottante.

Le nouveau navire dispose de 7 piscines, d'un parc, de boutiques, d'une esplanade, de plus de 40 restaurants, d'un parc aquatique, d'un parcours d'obstacles et même d'une patinoire.

D'un poids de 250 800 tonnes, il pourra transporter 10 000 passagers sur 20 ponts en janvier 2024 à travers les mers des Caraïbes, de Miami (USA) à Miami (Canada).

Cet immense paquebot, cinq fois plus grand que le Titanic, contribuera à relancer l'industrie des croisières, durement touchée par la pandémie de Covid-19.

L'expert note que la Cruise Lines International Association (CLIA) a rapporté que le volume de passagers en 2023 dépassera les niveaux d'avant la pandémie, avec 31,5 millions de passagers.

Si ce regain d'intérêt pour les croisières est une bonne nouvelle pour le secteur, les écologistes y voient un nouveau revers dans la lutte contre le réchauffement climatique, car ce secteur est l'un des plus grands pollueurs des mers et de l'atmosphère.

Les navires de croisière sont l'un des moyens de transport les plus polluants qui existent aujourd'hui, souligne le professeur.

S'ils ont un impact majeur sur les écosystèmes marins, ils sont également responsables d'une importante pollution atmosphérique. En 2022, les 218 navires de croisière européens ont émis 509 tonnes d'oxydes de soufre dans l'atmosphère, contre 465 tonnes en 2019, un chiffre en nette augmentation.

Pour avoir une idée de la quantité de pollution émise, ce total de 509 tonnes dépasse la quantité d'oxydes de soufre produite par un milliard de voitures en un an, soit 4,4 fois plus que toutes les voitures du continent réunies.

Certaines études montrent également qu'un seul navire de croisière peut émettre autant de particules qu'un million de voitures. Le fait que les navires de croisière soient de plus en plus grands est un véritable problème environnemental qui n'est plus à démontrer.

Toutefois, certains experts considèrent cette course au gigantisme comme une bénédiction déguisée, car l'efficacité énergétique d'un grand navire est supérieure à celle de plusieurs navires plus petits réunis. Néanmoins, les paquebots modernes prennent de nouvelles mesures pour réduire leurs émissions.

L'Icon of the Seas fonctionne au gaz naturel liquéfié (GNL), qui est moins polluant que les carburants marins traditionnels. Cependant, le GNL, qui est essentiellement composé de méthane, est un puissant gaz à effet de serre, et les fuites régulièrement observées lors des opérations ont également de graves conséquences sur le climat mondial, conclut Perelló.(Funte:PL)

 

 

 



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up