Le gouvernement colombien et l'ELN conviennent de prolonger le cessez-le-feu à Cuba

Édité par Catherin López
2024-02-06 22:07:25

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Le gouvernement colombien et l'ELN conviennent de prolonger le cessez-le-feu à Cuba

La Havane, 6 fév (RHC) Les délégations du gouvernement colombien et de l'Armée de Libération Nationale (ELN) ont signé ce mardi, dans la capitale cubaine, un accord visant à prolonger le cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire pour les 180 prochains jours.

Lors de la clôture du VIe cycle de la Table de dialogue de paix, présidée par le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, les parties ont également annoncé l'engagement de l'ELN à suspendre unilatéralement et temporairement les rétentions économiques.

Selon l'accord, cet engagement sera contrôlé par le mécanisme de contrôle et de vérification.

Les parties ont également assuré qu'afin d'articuler l'accord de cessez-le-feu temporaire, elles avanceront dans la résolution des facteurs critiques, qui seront évalués lors du VIIème cycle qui se tiendra en avril prochain.

De même, des progrès sont réalisés dans les différents accords partiels sur la participation de la société au processus de paix et l'aide humanitaire dans les zones critiques, qui, avec le respect du cessez-le-feu, requièrent des efforts de mise en œuvre plus importants.

Pour atteindre cet objectif, les parties envisagent de créer un fonds multi-donateurs (pays garants, pays accompagnateurs et Nations Unies) pour soutenir la mise en œuvre de ces accords.

À cet égard, les parties ont fait référence à la nécessité d'une utilisation correcte des ressources.

Elles ont également convenu de la création d'un observatoire chargé d'analyser le paramilitarisme et ses implications.

La chef de la délégation du gouvernement national colombien, Vera Grabe, a remercié Cuba pour son travail en tant qu'État garant, ainsi que les autres organisations et pays qui soutiennent le processus de dialogue.

Elle a assuré que chaque étape franchie est utile et importante, et que le processus aspire à une paix totale.

Pour sa part, le chef de la délégation de l'ELN, Pablo Beltrán, a rappelé que le processus de dialogue a commencé il y a 18 mois avec l'objectif commun de réduire la violence en Colombie et de générer un modèle de participation pour l'élaboration de la paix nationale.

Il a déclaré que d'avril à mai, ils espéraient disposer d'un plan de participation populaire afin d'écouter toutes les opinions des différents secteurs de la société sur la construction de la stabilité.

Il a ajouté qu'en dépit des divergences survenues au cours de ce cycle à La Havane, ils ont pu se mettre d'accord sur des points fondamentaux tels que le cessez-le-feu.

La volonté dominante est de trouver des solutions aux problèmes et, au cours de ces journées, ils se sont concentrés sur la nécessité d'apporter des programmes sociaux et de transformation territoriale dans les zones de conflit.

Dans un monde marqué par la guerre et les conflits, le fait qu'un pays marqué par la violence depuis plus de 70 ans, comme c'est le cas de la Colombie, ait pu établir un dialogue pour résoudre ses problèmes, éclaire la situation.

Des représentants des États garants de Cuba, du Royaume de Norvège, du Venezuela, du Chili, des États-Unis du Mexique et du Brésil ont participé à la signature de l'accord. La Conférence épiscopale colombienne et les Nations Unies ont également participé à la signature de l'accord (Source:PL).



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