Des chercheurs indiens ont mis au point une thérapie multifonctionnelle pour traiter la maladie d’Alzheimer en intégrant la nanotechnologie, la biologie moléculaire et la modélisation informatique, a annoncé aujourd’hui le ministère des Sciences et de la Technologie.
Des experts de l’Institut de nanoscience et de technologie de Mohali (INST), un centre autonome du Département des sciences et de la technologie (DST), ont développé cette thérapie. Celle-ci repose sur une nanoparticule d’EGCG-dopamine-tryptophane (EDTNP) composée d’un antioxydant présent dans le thé vert, d’un neurotransmetteur régulant l’humeur et d’un acide aminé impliqué dans de nombreuses fonctions cellulaires.
Cette thérapie permet de cibler simultanément l’agrégation amyloïde, le stress oxydatif, l’inflammation et la dégénérescence neuronale – quatre caractéristiques pathologiques clés de la maladie d’Alzheimer, selon les autorités.
L’incorporation du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), une protéine essentielle à la survie, à la croissance et au fonctionnement des neurones, dans les nanoparticules EDTNP crée une nanoplateforme qui élimine les agrégats neurotoxiques de bêta-amyloïde, responsables de la perturbation du fonctionnement neuronal et de la pathologie, et améliore la régénération neuronale, selon les spécialistes.
Les recherches menées par le Dr Jiban Jyoti Panda et son équipe à l’INST de Mohali, avec le soutien du Dr Ashok Kumar Datusalia et du Dr Nisha Singh, adoptent une approche novatrice dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, en combinant de manière unique des actions antioxydantes, anti-amyloïdes et neurotrophiques, a souligné le ministère.
Lors d’expériences en laboratoire et sur des modèles murins, les nouvelles nanoparticules ont désintégré les plaques toxiques, réduit l’inflammation, rétabli l’équilibre des cellules cérébrales et même amélioré la mémoire et l’apprentissage.
Des simulations informatiques ont également confirmé que les nanoparticules adhèrent aux fibrilles Aβ nocives et les désagrègent au niveau moléculaire.
L’étude, publiée dans la revue Small, pourrait être bénéfique aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en proposant un traitement agissant à plusieurs niveaux, ont indiqué les autorités indiennes.
Les nanoparticules éliminent les plaques de protéines nocives, réduisent le stress et l’inflammation cérébraux et favorisent la croissance des cellules nerveuses, a précisé le ministère indien.
À long terme, ont souligné les spécialistes, cette thérapie pourrait améliorer la qualité de vie des patients, alléger le fardeau des aidants et permettre de développer des traitements plus efficaces et personnalisés pour cette maladie.
Source : Prensa Latina.
