Accueil TousÉditorialSuite à une omission rare, la réponse attendue

Suite à une omission rare, la réponse attendue

par Reynaldo Henquen

Auteur : Francisco Arias Fernández

Le secrétaire d’État Marco Rubio a publié un message mercredi dernier affirmant que les États-Unis étaient en contact étroit avec les gouvernements d’Haïti, de la République dominicaine, de la Jamaïque et des Bahamas, confrontés aux conséquences dévastatrices de l’ouragan Melissa. Il a ensuite promis une aide de toutes sortes.

Cette omission impardonnable et contraire à l’éthique a jeté le doute sur l’existence même de Cuba et des Cubains, tout en omettant de prendre en compte le fait que Melissa a également touché terre.

Si l’embargo « n’existe pas et que nous sommes des terroristes », alors l’ouragan n’a pas non plus traversé Cuba. La haine et les préjugés anti-cubains n’ont pas échappé à l’attention générale. Les Cubains, ici et à l’étranger, le savent. C’est pourquoi il a depuis longtemps été considéré comme un traître, même à Miami.

Rubio et son gouvernement ont plein pouvoir pour suspendre les mesures coercitives (transferts de fonds, restrictions de voyage et autres actions persécutrices) qui entravent la recherche de solutions rapides aux graves dommages causés par Melissa et à l’impact de l’étranglement économique dû au blocus intensifié.

Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a été très clair le 29 à l’ONU :

« Si le gouvernement des États-Unis se soucie tant que ça du peuple cubain, il devrait suspendre le blocus ou prévoir des exceptions humanitaires, compte tenu des dégâts que l’ouragan Melissa cause et causera.

Cuba est un pays pacifique. Personne de sensé et honnête ne peut prétendre que Cuba représente ou entend représenter une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, grande puissance, et pour le bien-être du peuple américain. »

Le lendemain de l’appel de Bruno à l’ONU et de l’absence inexplicable de la déclaration de Rubio, un bref message du secrétaire d’État sur les réseaux sociaux a soudainement changé de ton : « Nous sommes prêts à offrir une aide humanitaire immédiate au peuple cubain, touché par l’ouragan. »

Est-ce vrai ?

La vérité est que, bien que le ministère cubain des Affaires étrangères ait contacté le Département d’État américain suite à cette communication et à d’autres échanges publics, il attend toujours une réponse officielle précisant les modalités de son aide, selon un message publié sur les réseaux sociaux par le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Carlos Fernández de Cossío.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, on ignore si, au-delà des déclarations publiques, le gouvernement américain a formulé une quelconque offre d’assistance officielle, contrairement aux offres reçues de divers pays, faites sans manœuvres politiques et dans le plus grand respect de Cuba et de ses victimes.

Le gouvernement cubain, fidèle à ses positions historiques et sans renoncer à ses principes, a maintes fois exprimé sa volonté d’engager un dialogue respectueux avec le gouvernement des États-Unis, fondé sur l’égalité souveraine, afin d’aborder de manière réciproque un large éventail de questions, sans porter atteinte à l’indépendance nationale et à l’autodétermination de son peuple.

Face aux conséquences dévastatrices de l’ouragan, le peuple cubain a une fois de plus fait preuve d’organisation, de discipline et de solidarité, et l’unité ainsi que la volonté de placer la vie humaine au-dessus de toutes les autres priorités ont prévalu.

Laisser un Commentaire

* Les commentaires sont modérés. Radio Habana Cuba n'est pas responsable des opinions exprimées ici.


Aller au contenu principal