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La Havane, 23 mai, (RHC)- Le Parti des travailleurs (PT) au pouvoir au Brésil a rejeté les menaces du secrétaire d'État nord-américain, Marco Rubio, à l'encontre du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes pour son action ferme contre les auteurs du coup d'État.
Marco Rubio a confirmé mercredi, lors d'une audition à la Chambre des représentants des États-Unis, qu'une sanction à l'encontre de M. de Moraes était « à l'étude » et qu'il s'agissait d'une « forte possibilité ».
La raison en serait l'action du juge contre les plateformes numériques, considérée par le gouvernement de Donald Trump comme une attaque contre la liberté d'expression.
L’interdiction d’entrée et la saisie de tous ses actifs aux États-Unis, seraient sur la liste de sanctions envisagées contre le magistrat.
Le PT du Brésil estime que toute action éventuelle de Washington devra être considérée dans le contexte d'une attaque contre la souveraineté, et pas seulement d'un acte individuel contre un compatriote.
« Le Brésil est une nation souveraine qui fonde ses relations extérieures sur les principes de non-intervention, d'autodétermination des peuples et d'égalité entre les États », indique une note du PT à la Chambre des députés, signée par son chef Lindbergh Farias.
Il réaffirme sa « répudiation de toute tentative d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays, en particulier lorsqu'il s'agit de décisions judiciaires visant à protéger l'État de droit démocratique ».
Le texte reconnaît que la Cour suprême, « sous la supervision de De Moraes, avance dans le procès contre les responsables de la conspiration du coup d'État antidémocratique qui a culminé, le 8 janvier 2023, par des attaques terroristes contre le siège des Trois Puissances ».
Cette date restera dans les mémoires comme une tentative brutale de détruire la démocratie au Brésil », indique la note.(Source : Prensa Latina)