Par Raúl Antonio Capote
La dénonciation faite à la télévision cubaine dans la soirée du mercredi 12 novembre a mis à nu le réseau d’actions illégales qui constitue la stratégie déstabilisatrice du gouvernement des États-Unis contre Cuba.
« El Toque », un média contre-révolutionnaire financé par le Département d’État et les services spéciaux américains, a été dénoncé auprès de l’opinion publique pour ce qu’il est véritablement : un instrument de subversion contre la Plus Grande des Antilles.
Pendant des décennies, les États-Unis se sont acharnés à vaincre l’archipel insoumis. Combien de fois ont-ils tenté de provoquer un explosion sociale à Cuba et de reproduire des épisodes fabriqués par eux dans d’autres régions du monde ?
Ces dernières années, ils ont triplé le budget pour la guerre multiforme contre la Plus Grande des Antilles ; l’objectif a été de provoquer le plus de souffrance possible, utilisant la pénurie comme une arme, la faim et bien d’autres maux, de véritables cavaliers de l’Apocalypse, lancés sur le peuple pour détruire sa capacité de résistance, le démoraliser et le vaincre.
Le blocus économique, lié à l’agression permanente sur le plan psychologique, a été porté à des niveaux de précision chirurgicale. Ils parient sur la création d’un scénario chaotique, en plongeant nos foyers dans le noir, en paralysant l’industrie, les transports, la vie.
Comme élément fondamental, les Services de renseignement des États-Unis mènent une stratégie pour distordre les finances cubaines et induire l’inflation au sein du marché cubain.
La stratégie de guerre économique se divise en plusieurs étapes : pénurie, inflation induite, boycott des approvisionnements et blocus financier pour limiter au maximum l’entrée de devises dans le pays, principalement des dollars. Ces actions ont mis un accent essentiel sur les manigances contre le tourisme et les services médicaux.
La deuxième phase inclut l’utilisation de plateformes financées par l’administration nord-américaine, comme « El Toque », pour stimuler l’inflation. Les antécédents de ce phénomène se trouvent dans des procédures similaires menées par Washington au Nicaragua, au Zimbabwe, en Argentine (Dólar Blue, via Telegram) et au Venezuela (Dólar Today, via le web).
« El Toque », sous prétexte de fournir une information « indépendante » et « objective », remplit la tâche de dégrader le niveau de revenus de la population, via la manipulation spéculative du taux de change.
Comme l’a dénoncé la télévision cubaine, son directeur, José Jasán Nieves, est un bénéficiaire de l’argent du Département d’État des États-Unis. Avec une partie de ces dollars versés et tout en essayant bien sûr de cacher le sombre dessein qui guide une telle action, on prétend former des « leaders du changement » à partir du secteur privé de l’économie.
À la manière des spéculateurs qui prospèrent dans le monde grâce à la pauvreté des majorités, sans qu’aucun événement économique réel ne le motive, le taux de change monte ou baisse, bouge mystérieusement, toujours en faveur de ses opérateurs.
Trafic de devises, spéculation financière, mercenariat, ont été dénoncés ; il s’agit d’une affaire juteuse qui fructifie aux dépens du peuple cubain, des crimes durement punis par les lois internationales.
Tiré de Granma
