Par Maritza Gutiérrez
« Sur cette terre, il y a quelque chose qui mérite de vivre : sur cette terre se trouve la dame de la terre, la mère des commencements, la mère des fins. Elle s’appelait Palestine. Elle continue de s’appeler Palestine. Madame : je mérite, parce que tu es ma dame, je mérite de vivre.
Mahmoud Darwich, Poète national de la Palestine
Ce 29 novembre , le monde commémore une fois de plus la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, une date qui invite à réfléchir à la situation d’un peuple marqué par des décennies de massacre, de déplacement et de lutte pour son autodétermination. Cette journée, établie par les Nations Unies en 1977, est devenue un rendez-vous annuel qui vise à sensibiliser au génocide commis par Israël contre ce peuple, aux conditions de vie difficiles auxquelles sont confrontés les Palestiniens et à promouvoir des actions concrètes pour la paix et la justice.
La date a été choisie pour son importance pour le peuple palestinien. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 181, connue ensuite sous le nom de « résolution sur le partage », qui stipulait la création d’un « État juif » et d’un « État arabe » en Palestine, Jérusalem constituant un corpus separatum soumis à un régime international spécial. Des deux États prévus dans cette résolution, un seul a été créé à ce jour : Israël.
Cette Journée offre l’opportunité à la communauté internationale de concentrer son attention sur le fait que la question de la Palestine n’est toujours pas résolue.
En 1975, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a été créé, avec pour mandat de conseiller l’Assemblée sur les programmes destinés à permettre l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, y compris le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale, et le droit de retourner dans leurs foyers et leurs propriétés, dont ils ont été dépouillés.
Le mandat du Comité est également « d’apporter sa coopération et son soutien aux organisations palestiniennes et autres organisations de la société civile ». Conformément à ce mandat, un réseau de plus de 1000 organisations de la société civile de toutes les régions du monde qui mènent des activités sur la question de la Palestine a été créé au fil des ans.
Malgré les efforts continus pendant plus de soixante-dix ans, une paix durable au Moyen-Orient n’est toujours pas atteinte, ce qui souligne le besoin urgent d’une solution définitive.
La commémoration de cette année intervient dans un contexte d’un cessez-le-feu très fragil à Gaza, de la poursuite des attaques qui se sont étendues en Cisjordanie, du génocide contre le peuple palestinien et de la crise humanitaire qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et forcé des centaines de milliers d’autres à se déplacer.
Cette Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien de 2025 ne sert pas seulement de rappel de la souffrance à laquelle il est confronté et de dénonciation du crime atroce commis par le régime sioniste de Tel Aviv ; c’est aussi un jour de plus dans la lutte de ceux qui croient qu’un État palestinien est nécessaire, juste et possible,
Ce jour-là, à Cuba, comme partout sur la planète, la voix des peuples cofirme une nouvelle fois la détermination d’un monde qui refuse d’oublier et qui continue de rêver d’un lendemain où la paix et la justice seront une réalité pour le peuple palestinien et pour tous les peuples. Ils méritent de vivre
