Une surprise allemande ?

Édité par Reynaldo Henquen
2021-09-28 15:05:30

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Des élections législatives ont eu lieu en Allemagne, marquant le départ définitif de la chancelière Angela Merkel de la sphère politique, ce qui pourrait également marquer la fin de 16 années consécutives de gouvernement conservateur dans le pays que l'on appelle la locomotive européenne.

La victoire du parti social-démocrate allemand (SPD) a été une surprise pour certains, mais pas pour beaucoup. Le SPD a remporté 25,7 % des voix, ce qui lui donnera 206 sièges sur les 735 que compte le Bundestag.

La coalition actuellement au pouvoir formée par l'Union démocrate-chrétienne et l'Union chrétienne-sociale (CDU-CSU), a obtenu le pire résultat de ces dernières années et a perdu cinq points par rapport à 2017, obtenant 24,1 % des voix et 196 sièges, ce qui n'était pas prévu.

Tous deux sont cependant loin d'atteindre la majorité de 368 sièges, de sorte qu'en  réalité, rien n'est gagné ou perdu pour le moment.

Les deux candidats, le social-démocrate Olaf Scholz et le démocrate-chrétien et député de Mme Merkel Armin Laschet, ont annoncé qu'ils allaient entamer des négociations avec les Verts, disposant de 118 sièges, et le Parti libéral, qui en compte 92, et qu'ils essaieraient chacun de former un nouveau gouvernement de leur côté.

Il s'agira d'un long processus, qui pourrait prendre des semaines, voire des mois, pendant lequel l'actuelle chancelière continuera à gouverner.

Si certains pensent qu'il pourrait y avoir une instabilité politique en Allemagne, ce qui est rare, je suis de ceux qui pensent que Mme Merkel continuera à exercer le pouvoir comme elle l'a fait jusqu'à présent, d'une main ferme, et ne laissera pas les choses lui échapper à la fin de son mandat.

Cette idée est étayée par le fait qu'aucun des deux grands partis politiques allemands ne remet en question le modèle de pays existant aujourd'hui - cela ne fait aucun doute. Il existe des différences de style, de nuance ou de quelques questions spécifiques qui ne mettent en aucun cas le système en danger.

L'extrême droite, représentée par l'Alternative pour l'Allemagne, a vu sa part des voix baisser légèrement, à savoir 83 sièges, ce qui ne menace pas la majorité, quelle qu'elle soit.

Une bonne nouvelle est que le parti de gauche, Die Linke, a sauvé sa représentation au Parlement Fédéral, où il aura 39 membres.

Quant à l'héritage politique d'Angela Merkel, il fera l'objet d'une analyse distincte, peut-être lorsqu'elle quittera ses fonctions.

Pour l'instant, il faut admettre que son nom n'a pas suffi à booster son candidat Laschet, car son image est  usée, peut-être, par 16 ans de pouvoir et les crises successives financières, migratoires, économiques et sanitaires dues à la pandémie.  



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