Fotos: Yudit Almeida
Holguín, 25 juil (RHC) Le village de Buenaventura s’est habillé de patrie ce jeudi lorsque sur la place de la municipalité Calixto Garcia à 7h00 du matin, la chanson "Le 26 est le plus joyeux jour de histoire" a marqué le début d’un acte qui non seulement commémorait le 72e anniversaire de l’assaut aux casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes, mais réaffirmait la validité de ce geste comme symbole de résistance et de continuité révolutionnaire. La cérémonie, dirigée par Carlos López Asencio, a combiné rigueur protocolaire et émotion populaire.
Après les propos de Fidel Castro projetées au public - comme un rappel que la Moncada "nous a appris à transformer les échecs en victoires"-, l’Hymne National résonna avec une solennité qui contrastait avec l’énergie postérieure des acteurs de la Brigade "José Martí". Ses textes, accompagnés de "L'Hymne du 26 Juillet" joué au piano, tissaient l’histoire locale avec l’épopée nationale, tandis que le soliste Luis Alberto Góngora élevait le ton avec "Nous avons suffisenment des raisons", un hommage à l’héritage du compositeur Iraldo Leyva Castro.
La remise des cartes aux nouveaux militants du Parti communiste de Cuba (PCC) et de l’Union des jeunes communistes (UJC), sous le principe fideliste que "la jeunesse communiste est avant-gardiste", a souligné le discours de renouvellement générationnel qui symbolise le transfert d’un héritage. Une petite fille, Andrea Guevara Leyva, avec des dixièmes de Maria del Carmen Méndez Martinez, a réaffirmé cette idée : la tradition orale cubaine, maintenant dans une voix enfantine, telle qu’un pont entre le passé et l'avenir.
Les reconnaissances à des municipalités telles que Cacocum, Holguín, Rafael Freyre et Moa -et spécialement à Calixto Garcia en tant que siège- ont reflété un récit de mérite collectif. Les paroles de Lenardo Batista Pupo, premier secrétaire du PCC dans la municipalité, ont mis l’accent sur la production agricole et la culture en tant que piliers.
L’espace était propice pour que la soliste Yamila Rodriguez lance "Latido y Honor", une chanson qui a fusionné identité du peuple de Holguín avec le Centenaire de Fidel Castro. L’orgue "Hermanos Ajo" et l’Orchestre "Sonora Tropical" n’étaient pas de simples interludes : leur rythme contagieux, chanté par centaines, a démontré que l’épopée révolutionnaire se danse aussi. La présence de Joel Queipo Ruiz, premier secrétaire du Comité provincial du PCC et de Manuel Hernández Aguilera, gouverneur, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires, n’a pas assombri le véritable protagoniste : le peuple de la municipalité de Calixto García dont les applaudissements et les chants spontanés ont validé l’acte au-delà du formalisme.
Joël Queipo Ruiz, dans son discours central, a fusioné le 26 juillet 1953 avec les défis actuels : blocus économique, résistance idéologique et besoin d’efficacité. Lors de la clôture, le groupe Vocal Remix de Mayarí et des jeunes portant des drapeaux, a scellé un message clair : la Révolution, tel que l’acte commémoratif, est une performance collective où l’histoire et le présent se fondent.
Cet acte provincial à l'occasion du 72e anniversaire des événements de l'assaut à la Moncada n’a pas seulement été un rituel commémoratif. La Plaza de Buenaventura, avec ses discours, musique et reconnaissances, est dévenue un dialogue entre le passé héroïque et le présent exigeant ; dans une municipalité qui incarne -comme la Moncada- la capacité de transformer ce qui est local en symbole national. Cette célébration est la preuve que, 72 ans plus tard, le 26 juillet bat toujours au village.
