Migration : aggravation de la crise

Édité par Reynaldo Henquen
2021-10-11 17:23:33

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Auteur Guillermo Alvarado

Dans l’une des plus grandes opérations anti-migrants de ces derniers temps, les autorités mexicaines ont découvert un groupe formé par plus de 650 personnes, dont la plupart des mineurs, qui voyageaient en secret dans six containers réfrigérés.

Les faits ont eu lieu dans l’état de Tamaulipas, frontalier avec les États-Unis, où l’armée a intercepté, dans un point de contrôle, les camions transportant la cargaison humaine. Du total des personnes, 564 sont des Guatémaltèques et le reste viennent du Honduras, du Salvador et d’autres pays.

Cela démontre que le flux de migrants irréguliers vers les États-Unis est très loin de diminuer, malgré les mesures restrictives de l’administration Biden qui sont en essence les mêmes imposées par l’ancien président Donald Trump.

Biden a promis lors de sa campagne qu’il utiliserait d’autres méthodes pour freiner le flux de migrants vers les États-Unis et il a chargé vice-présidente, Kamala Harris de s’en occuper, mais à part quelques réunions, rien n’a changé à cet égard.

On a parlé de la mise en œuvre d’un plan de Développement Intégral pour le Triangle Nord Centraméricain, formé par le Guatemala, le Honduras et le Salvador, l’une des zones les plus pauvres de la région et celle qui émet le plus grand nombre de migrants, cependant jusqu’à présent aucune action concrète n’a été entreprise. 

La misère, que la pandémie du Covid-19 a fait monter en flèche, ainsi que la violence, la corruption administrative, qui réduit les fonds destinés aux investissements publics dans des domaines essentiels tels que l’éducation, la santé ou le logement et le manque d’emploi, restent les principales causes de cette tragédie humaine.

Tant que ces fléaux persisteront, aucune mesure, administrative ou pollicière ne pourra empêcher que beaucoup de gens commencent un voyage incertain, qui sera toujours mieux, selon leur critère, que la vie sans futur à laquelle ils sont condamnés dans leurs pays.

Cela explique le nombre toujours croissant de jeunes, d’adolescents et même de mineurs qui rejoignent ces  groupes. Lors de l’opération menée à bout au Mexique on a constaté la présence de 320 mineurs, ce qui montre à quel point leurs familles sont désespérées.

Il n’est pas question que les États-Unis ouvrent les portes à ceux qui désirent immigrer, car cela ne va pas résoudre la cause du problème.

La migration est un phénomène inhérent à l’espèce humaine, mais à l’heure actuelle nous sommes face à une véritable fuite massive due à une situation de précarité assez grave, dont les États-Unis sont l’un des principaux responsables.



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