Le quotidien mexicain La Jornada tient les États-Unis pour responsables de la crise des migrants cubains

Édité par Reynaldo Henquen
2015-12-30 14:01:41

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México, 29 décembre (RHC/PL).- Le quotidien mexicain La Jornada a signalé aujourd'hui dans un éditorial que les États-Unis ont imposé à des pays centraméricains la crise des migrants cubains.

La Jornada a commenté l'accord auquel étaient parvenus la veille Bélize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Panama et le Mexique pour effectuer en janvier un test pilote pour transférer un premier groupe de Cubains coincés en territoire costaricien.

«La mesure annoncée hier est positive et humanitaire, sans aucun doute, mais elle est complètement insuffisante, pas seulement à cause de son caractère exceptionnel, mais aussi car elle laisse intacts les problèmes de fonds qui doivent être résolus » souligne ce quotidien.

Il ajoute que les tentatives de Cubains d'arriver aux États-Unis se sont multipliées à cause de la crainte du fait que la régularisation des relations entre Washington et La Havane n'aboutisse à la suppression des conditions privilégiées dont bénéficient les citoyens cubains pour obtenir la résidence aux États-Unis.

 

« Mais ce privilège ne s'applique pas à ceux qui voyagent de façon régulière de Cuba aux États-Unis, mais uniquement à ceux qui réussissent à arriver en territoire étasunien par mer ou à travers des pays tiers ce qui a encouragé la migration illégale depuis des décennies » ajoute l'article.

La Jornada souligne que cette politique est d'un double standard discriminatoire et infâme ; à la différence des autres Latino-américains, les Cubains doivent seulement se présenter dans un poste-frontalier et déclarer leur nationalité pour entrer dans le pays.

 

La Jornada indique que des gouvernements de la région sont sous la pression des États-Unis en ce qui concerne le thème migratoire.

 

« Il y a des arguments solides pour indiquer que le Mexique et le Guatemala ont été transformés par Washington en une sorte de guérites migratoires avancées afin d'entraver le transit de Centraméricains et de Sud-américains vers les États-Unis » souligne l'éditorial.

 

« Il revient au gouvernement des États-Unis, mis au pied du mur par sa propre législation anti-cubaine, de trouver une solution et l'on peut exiger qu'il cesse de mettre les problèmes sur le dos d'autres pays » souligne enfin l'éditorial.



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