Le gouvernement hondurien promeut un projet d’énergie gratuite pour les pauvres

Édité par Reynaldo Henquen
2022-02-02 18:55:33

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Par María Josefina Arce

Lors de sa campagne électorale et son discours d’investiture le 27 janvier à la présidence du Honduras, Xiomara Castro s’est montrée très sensible aux citoyens victimes de la pauvreté, un fléau qui touche 71% des presque dix millions d’habitants de ce pays centraméricain.

La nécessité d’aider les Honduriens les moins favorisés à accéder à une énergie gratuite a été un thème abordé plusieurs fois. Xiomara Castro, peu après avoir assumé la présidence a envoyé au Congres une proposition visant à fournir le service énergétique gratuit à plus d’un million 300 mille citoyens pauvres.

Pour ce faire, il faudra modifier la Loi Générale de l’Industrie Électrique, qui ne permet pas de subventions aux personnes vulnérables. Mais le chemin ne sera pas facile, avec un organe législatif plein de contradictions politiques et fragmenté, pouvant freiner la gestion du nouveau gouvernement pour résoudre les graves problèmes résultant de 12 années de modèle néolibéral.  

Sans doute, l’agenda de Castro devra faire face à la résistance des pouvoirs privés qui n’ont aucun intérêt à améliorer les conditions de vie des Honduriens, ni à lutter contre la corruption et l’impunité dont bénéficient de très nombreux politiciens. 

La situation héritée de l’administration de Juan Orlando Hernández est très complexe sous de divers aspects. L’un d’eux s’avère l’énorme dette de 80 milliards de lempiras, soit plus de trois milliards de dollars, de l’entreprise publique Compagnie nationale d’électricité.

Il s’agit d’un problème grave menaçant les finances publiques, qui se traduit par des factures d’électricité plus élevées pour la population, de nouvelles taxes et un obstacle pour l’allocation de fonds à d’autres domaines importants du bien-être des citoyens tels que la santé et l’éducation.

Tel que les experts l’indiquent, cette situation constitue également un frein pour les investissements nationaux et étrangers, en raison de l’inexistence d’un système électrique solide. 

Les nouvelles autorités ont dénoncé l’existence des contrats surévalués et piégés qui favorisent les intérêts privés et qui ont saigné l’entreprise publique.

Ils ont déclaré que tout au long de ces années, des décennies de contrats de génération d’énergie solaire, thermique et hydroélectrique ont été attribués à des prix onéreux qui nuisent à l’intérêt national.

Bien que le nouveau gouvernement travaille à l’élaboration d’un plan visant à réduire les pertes de l’entreprise publique, le problème ne sera pas facilement résolu, car il s’est aggravé pendant 12 ans.

Xiomara Castro, qui est arrivée à la présidence avec un grand soutien populaire, fait face à un scénario difficile. Un pays avec un niveau très élevé de pauvreté, d’insécurité et de corruption, un cadre institutionnel très affaiblie et la résistance de ceux qui ne veulent pas voir leurs propres intérêts affectés. 

 



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