Par María Josefina Arce
Quelques heures après l'élection de Luiz Inácio Lula Da Silva à la présidence, les signes pour le Brésil sont encourageants. La Norvège a exprimé sa volonté de réactiver le Fonds pour l'Amazonie, une décision déjà exprimée au milieu de l'année si les élections générales de ce mois-ci signifiaient un changement de gouvernement dans le géant sud-américain.
La nation scandinave a déclaré qu'elle enverrait un négociateur ou une équipe pour discuter avec le président élu et son équipe du rétablissement de la coopération afin de garantir la réduction des taux de déforestation.
Lancée en 2008 pendant le second mandat de Lula Da Silva, cette initiative vise à prévenir, surveiller et combattre la déforestation de la plus grande forêt tropicale du monde.
La Norvège, ainsi que l'Allemagne, sont les principaux donateurs. En dix ans, jusqu'en 2018, Oslo a alloué quelque 1,2 milliard de dollars au Fonds.
Des dizaines de projets ont été financés pour prévenir la déforestation, qui a considérablement diminué à cette époque, un fait reconnu par des organismes internationaux comme l'ONU.
Cependant, l'arrivée en janvier 2019 de Jair Bolsonaro à la présidence a signifié une rupture, en raison de la gestion environnementale désastreuse de Bolsonaro. L'ancien capitaine de l'armée a mis en danger les poumons de la planète, considérés comme l'un des éléments clés pour l'équilibre du climat mondial.
Au cours de ses quatre années au pouvoir, Bolsonaro a systématiquement affaibli les lois et les contrôles visant à protéger la région amazonienne, que le gouvernement considère comme une marchandise, selon les peuples autochtones.
La réalité est que l'actuel locataire du Palais Planalto a encouragé l'exploitation minière illégale, l'abattage sans discernement et les activités agricoles dans la région, qui a perdu sa masse forestière à une vitesse vertigineuse.
Entre 2020 et 2021, l'Amazonie brésilienne a perdu près de 9 000 kilomètres carrés de forêt, soit la pire perte depuis 13 ans.
Des militants et des autochtones, qui ont vu les menaces à leur encontre se multiplier, ont déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale en octobre 2021 concernant la politique environnementale du président brésilien.
L'élection de Lula Da Silva comme nouveau président du Brésil est porteuse d'espoir. Il a déclaré que la planète avait besoin d'une Amazonie vivante et qu'il œuvrerait en faveur d'une déforestation zéro afin de protéger l'une des régions les plus riches en biodiversité du monde, où vivent de nombreux peuples indigènes.
Avec la victoire de Lula aux urnes, l’Amazonie gagne aussi.
