Les BRICS pour un système économique mondial équilibré

Édité par Reynaldo Henquen
2024-01-08 12:21:51

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Par Roberto Morejón

Le groupe des BRICS, aujourd'hui élargi, renforce en 2024 son rôle de bloc géopolitique enraciné dans la communauté internationale, et le Sud mondial le regarde à juste titre avec espoir.

Le groupe composé de la Russie, de la Chine, de l'Afrique du Sud, du Brésil et de l'Inde s'est enrichi de cinq autres nations : l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Tous ont la capacité de prendre leurs distances, quand ils le souhaitent, avec les orientations contraires à celles des pays industrialisés.

Sans être un bloc anti-occidental ou anti-américain, comme certains le suggèrent, les BRICS sont susceptibles de renforcer leur vision d'une économie dans laquelle le dollar ne devrait pas jouer un rôle monopolistique.

Le portail Sputnik affirme d'ailleurs que selon des études réalisées en son sein, un pays de l'ONU sur trois s'est engagé sur la voie de la dédollarisation.  

À ce stade, les experts prévoient que dans leur nouvelle phase, les BRICS développeront les liens commerciaux et financiers en leur sein, en mettant l'accent sur les monnaies locales, et remettront en question les pratiques et les politiques du Nord industrialisé, sous la houlette du Fonds monétaire international.

Le fait que les membres des BRICS représenteront 33 % de la production mondiale d'ici 2028, contre 27 % pour le groupe des économies les plus développées, sera un élément déterminant de ces aspirations et d'autres encore.

L'influence du mécanisme susmentionné sur la détermination des prix du pétrole et du gaz, sources d'énergie qui influencent la géopolitique internationale, ne peut être négligée.

Cependant, les BRICS ont également d'autres objectifs, tels que ceux énoncés par le chef d'État Vladimir Poutine, puisque la Russie assumera la présidence pro tempore en 2024.

Selon Poutine, il s'agit de mettre l'accent sur le multilatéralisme, la sécurité mondiale équitable et le rôle de la science et de la technologie.

Avec tous ces soutiens et ces aspirations, les BRICS s'ouvrent et, sans grande surprise, l'Argentine n'en fait pas partie.

Elle l'a fait sur décision du président d'extrême droite Javier Milei, qui se définit comme un "anarcho-capitaliste" ou un partisan de l'élimination de l'État et qui prône le refroidissement des liens avec la Chine et un comportement amical avec Washington.

Milei a ainsi fait un faux pas que même son ami, l'ultra-droitier Jair Bolsonaro, n'a pas osé faire durant son mandat au Brésil.

 

 



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