Intervention du ministre cubain des Affaires étrangères à la Réunion Ministérielle sur l’élimination du racisme, de la xénophobie et de la discrimination.

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2021-02-19 07:53:06

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Photo: MINREX

Monsieur le Président,

Bien que cette année-ci marque le vingtième anniversaire de l’historique Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, nous sommes loin d’avoir atteint les objectifs que se fixaient le Plan et le Programme d’action de Durban. Et loin aussi d’avoir mis en œuvre ce qui est prévu dans le Programme à l’horizon 2030.

Le monde est en proie à une vague inquiétante de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie. Les réseaux sociaux et d’autres formes de communication servent de plateformes pour les fomenter. Des partis politiques et leurs dirigeants crachent un discours de haine qui fait retomber les maux sociétaires sur ceux qu’ils taxent comme « les autres ». La pandémie du Covid-19 et les crises qu’elle a exacerbées mettent toujours plus à nu un ordre économique international qui, des décennies durant, n’a cessé de discriminer de toutes les manières possibles le pauvre, le descendant d’Africain ou le migrant.

Monsieur le Président,

Dès le triomphe même de la Révolution, Cuba a vécu des transformations radicales qui ont porté un coup résolu aux bases structurelles du racisme et éliminé la discrimination raciale au niveau institutionnel.  Bien que nous puissions faire état d’avancées et de résultats importants dans la lutte contre le racisme et la discrimination, il nous reste encore à faire pour en éliminer définitivement tous les vestiges.

Miguel Díaz-Canel Bermúdez, président de la République, a affirmé à ce sujet : « Tout le monde reconnaît que notre Révolution a sans doute été l’événement social et politique qui a le plus contribué à l’élimination de la discrimination raciale, mais il en reste encore des vestiges dans notre société, non en raison d’une politique donnée, mais du fait de la culture d’un groupe de personnes. Nous avons absolument le droit et la possibilité de faire quelque chose de cohérent, de percutant, qui nous aide à régler ces problèmes dans notre société et à montrer une fois de plus le degré de justice et d’humanisme de la Révolution. »

C’est en nous inspirant de ce précepte que nous avons adopté en novembre 2019 le Programme national contre le racisme et la discrimination raciale, coordonné par une commission gouvernementale que dirige le président de la République en personne.

Mais la Révolution cubaine ne s’est pas bornée à lutter contre ce fléau dans ses frontières ; des milliers de Cubains ont appuyé, et même au péril de leurs vies, les luttes des peuples africains pour leur indépendance et contre l’ignominieux régime d’apartheid. Et des milliers d’autres ont offert leur aide solidaire à ces peuples, notamment en matière de santé.

Nous continuerons d’aller de l’avant par des actions concrètes, conformément aux sentiments de justice sociale et d’humanisme qui informent notre socialisme. Le Héros national de Cuba, José Martí, affirmait : « Il n’y a pas de haine de race puisqu’il n’y a pas de races ». Cette idée continuera de nous guider.

Je vous remercie.

(CubaMINREX)



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