« Aujourd’hui, nous assistons à un véritable chaos juridique dans la mer des Caraïbes, où des pratiques d’appropriation illégale de biens appartenant à autrui, apparemment oubliées depuis longtemps – à savoir la piraterie, les agressions et le banditisme – refont surface », a-t-elle déclaré.
Maria Zakharova a réaffirmé le soutien de Moscou aux « efforts du gouvernement de Nicolás Maduro pour protéger sa souveraineté et ses intérêts nationaux et assurer le développement stable et sûr de son pays ».
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé jeudi les actions menées par les États-Unis dans les Caraïbes, les qualifiant de « chaos juridique » contraire au droit international, en raison du renforcement de la présence militaire autour du Venezuela et de la mise en place d’un blocus naval de facto.
Face à cette situation, la diplomate a déclaré au nom de la Fédération de Russie : « Nous réaffirmons notre soutien aux efforts du gouvernement de Nicolás Maduro pour protéger sa souveraineté et ses intérêts nationaux et assurer le développement stable et sûr de son pays. »
Selon Zakharova, les actions américaines violent les principes de la Charte des Nations Unies et de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, portant atteinte à la liberté de navigation et à la souveraineté de ce pays d’Amérique du Sud.
« Nous assistons à une recrudescence de la piraterie, des agressions et de l’appropriation de biens étrangers dans les eaux internationales », a déclaré Zakharova, qualifiant la situation de menace directe pour l’ordre juridique international. Moscou, a-t-elle souligné, privilégie la détente, la diplomatie et la stabilité régionale, et prévient qu’une escalade militaire affecterait toute l’Amérique latine.
La porte-parole a indiqué que le gouvernement russe espère que Donald Trump privilégiera une solution juridique avant de provoquer un conflit de plus grande ampleur. « Il est essentiel d’éviter un scénario destructeur. Nous avons confiance dans le pragmatisme du président américain, qui permettra de trouver des solutions dans le cadre du droit international », a-t-elle affirmé.
La Russie souligne la condamnation majoritaire au Conseil de sécurité
Ces déclarations font suite à la session du Conseil de sécurité de l’ONU du 23 décembre, convoquée pour discuter du renforcement militaire américain dans les Caraïbes.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que « l’immense majorité des pays a condamné le caractère unilatéral des restrictions, qui violent gravement le droit international, ses principes et ses normes, à savoir l’égalité souveraine des États, la non-ingérence dans les affaires intérieures, la liberté de navigation et les droits économiques ».
« L’Amérique latine et les Caraïbes doivent demeurer une zone de paix, comme proclamé en 2014. Une attaque contre le Venezuela serait une attaque contre la stabilité régionale », a déclaré la porte-parole, mettant en garde contre les conséquences géopolitiques qu’une telle intervention aurait sur le continent.
Actuellement, Washington maintient un groupe aéronaval déployé, mené par le porte-avions USS Gerald R. Ford, accompagné d’un sous-marin nucléaire et de plus de 16 000 militaires. Depuis septembre, les forces américaines ont coulé des navires civils, causant des dizaines de morts, tout en maintenant un espace aérien fermé et un blocus des pétroliers vénézuéliens.
Moscou avertit qu’une offensive directe sous prétexte de « lutte contre le trafic de drogue » constituerait une grave violation du droit international et risquerait de déstabiliser le continent.
La Russie insiste sur le fait que la seule solution viable est le dialogue sous supervision internationale, et exhorte Washington à retirer ses forces des Caraïbes, à cesser les intimidations militaires et à privilégier la voie diplomatique pour le règlement des différends.
La région, souligne Moscou, se trouve à un tournant critique : « Franchir la ligne rouge aurait un impact immédiat sur toute l’Amérique latine et les Caraïbes. »
Auteur : teleSUR : cc – NH
Source : Ministère russe des Affaires étrangères
